Dans la salle de l’Assemblée générale, l’ONU a célébré son 80e anniversaire. L’occasion pour le chef de l’ONU, António Guterres, de rappeler que les premiers fonctionnaires onusiens « n’étaient pas des idéalistes détachés de la réalité ».

« Ils avaient connu la guerre. Ils savaient bien que la quête de paix est la quête la plus courageuse, la plus pragmatique et la plus nécessaire de toutes. En bâtissant l’Organisation des Nations Unies, ils ont créé quelque chose d’extraordinaire. Un lieu où toutes les nations, grandes et petites, pouvaient se rassembler pour régler les problèmes qu’aucun pays ne peut résoudre à lui seul », a-t-il souligné.

Le droit international bafoué

Quatre-vingts ans plus tard, les principes de l’Organisation « sont plus que jamais rudoyés », a déploré le Secrétaire général, notant que « des civils sont pris pour cible, et le droit international est bafoué ».

Il a également constaté que « la pauvreté et la faim ne font que s’aggraver » et que « les progrès accomplis sur la voie de la réalisation des objectifs de développement durable s’essoufflent ».

« À l’heure où nous nous réunissons, la planète brûle, en proie au chaos climatique et à son cortège d’incendies, d’inondations et de records de chaleur. Dans le même temps, nous nous dirigeons vers un monde multipolaire », a-t-il ajouté.

Selon lui, sans institutions multilatérales fortes, la multipolarité n’est pas sans risques. « Pour affronter de telles épreuves, il ne suffit pas de défendre l’Organisation des Nations Unies, il faut aussi la renforcer », a-t-il affirmé, notant que c’est l’objectif du Programme 2030, du Pacte pour l’avenir, et de l’Initiative ONU80.

Relever les défis des 80 prochaines années

António Guterres a rappelé qu’au fil des années, l’ONU a ouvert la voie à certains des plus grands triomphes de l’humanité : l’éradication de la variole, la régénération de la couche d’ozone, et « par-dessus tout, la prévention d’une troisième guerre mondiale ».

« Les défis des 80 prochaines années seront à la fois familiers et inédits. La lutte contre la guerre et la pauvreté se poursuivra. Mais il faudra également faire face au chaos climatique, aux technologies incontrôlées, à la militarisation de l’espace et à des crises encore inimaginables », a-t-il dit.

« Pour relever ces défis, souvenons-nous de ce que nos fondateurs savaient déjà : la seule voie possible, c’est celle de l’unité », a-t-il ajouté. « Soyons à la hauteur de ce moment – avec lucidité, courage et conviction. Et réalisons la promesse de la paix ».

A nouveau des heures sombres

La Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, a aussi rappelé qu’il y a 80 ans, quand l’ONU a été créée, le monde était « désespéré, à la recherche d’un signe d’espoir ».

« Des dirigeants courageux ont donné cet espoir par le biais de notre Charte des Nations Unies. Lors de sa signature, le 26 juin 1945, elle était plus qu’une énième déclaration politique creuse. C’était une promesse des dirigeants à leurs peuples, et des nations entre elles, que l’humanité avait tiré les leçons de ses chapitres les plus sombres », a-t-elle ajouté.

Quatre-vingts ans plus tard, « les heures semblent à nouveau sombres », a-t-elle noté, citant les conflits à Gaza, en Ukraine, au Soudan, en Haïti, mais aussi la haine en ligne et l’impact du changement climatique.

« Aujourd’hui, il ne s’agit pas de célébrer. Il s’agit de se souvenir de ces dures leçons et de puiser le courage d’accepter à nouveau de retrouver l’espoir plutôt que la résignation. De retrouver l’esprit d’il y a 80 ans. De choisir la bonne voie », a affirmé Mme Baerbock.

Selon elle, il s’agit de montrer au monde que « nous pouvons être meilleurs ensemble ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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