Le mercure peut nuire au cerveau, aux poumons, aux reins et au système immunitaire, notamment des enfants et des femmes enceintes. La pollution au mercure résulte souvent d’activités industrielles, notamment l’extraction minière de l’or, et peut se propager sur de longues distances dans l’air et dans l’eau.
C’est la ville de Minamata au Japon, dont les habitants ont souffert pendant des décennies d’empoisonnement au mercure à cause d’une usine chimique, qui a donné le nom à la convention de Minamata sur le mercure. Cet accord international, adopté avec le soutien du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), est entré en vigueur en 2017.
À l’occasion de la sixième conférence annuelle des parties de la convention, les représentants des États signataires se sont réunis du 3 au 7 novembre en Suisse pour établir de nouvelles initiatives contre la contamination au mercure.
Un impact dévastateur
L’un des plus grands enjeux de la contamination au mercure est la technique de l’amalgame, qui, depuis plus de 3 000 ans, permet de créer des alliages de métaux. Le mercure est ensuite évaporé pour purifier l’alliage. Cette méthode est beaucoup utilisée dans les mines d’extraction d’or, mais aussi dans le secteur dentaire, qui emploie des alliages de métaux contenant du mercure pour obturer les cavités causées par les caries.
La portée néfaste du mercure est encore large. Une fois dans l’eau, il peut aussi contaminer les poissons et les crustacés, ainsi que les personnes qui en ont consommé. Ces derniers présentent de graves symptômes comme des tremblements, des troubles auditifs, des paralysies si ce n’est la mort.
Les femmes enceintes exposées au mercure quant à elles, peuvent transmettre de graves handicaps à leurs enfants, tels que la cécité, la surdité et de graves déficiences mentales.
Aux Philippines, le mercure est extrait à la main.
Des actions concrètes
« Les discussions [de la COP 6] ont été productives, inclusives et tournées vers l’avenir en aboutissant à 22 décisions visant à mieux protéger la santé humaine et l’environnement contre la pollution au mercure », a noté lundi Monika Stankiewicz, secrétaire exécutive de la convention lors d’une conférence de presse, à Genève.
L’une des décisions notables prises à la conférence vise à éliminer progressivement la fabrication, l’importation et l’exportation d’amalgames dentaires d’ici 2034.
Les États parties ont également adopté des amendements contraignants relatifs à l’extraction de l’or par le mercure, à l’issue de négociations ayant associé les communautés autochtones et locales, qui sont les groupes qui utilisent le plus le procédé de l’amalgame.
Mme Stankiewicz a appelé les parties à prendre des mesures pour interdire les produits cosmétiques contenant du mercure, qui continuent d’être mis en vente malgré leur dangerosité, lors de la prochaine conférence.
Des défis importants
Le PNUE précise que la mise en œuvre des mesures contre l’utilisation du mercure est limitée, particulièrement dans le secteur de l’extraction de l’or, qui reste souvent non réglementé et informel. L’une des initiatives de l’agence onusienne entend trouver des alternatives au procédé de l’amalgame. Monika Stankiewicz, la secrétaire exécutive de la convention, cite par exemple une nouvelle technologie chimique qui utilise du cyanure afin de lier les métaux, qui reste beaucoup moins dangereuse que l’évaporation du mercure.
Concernant l’aspect commercial du mercure, le PNUE a annoncé travailler avec l’Organisation mondiale des douanes, Interpol et d’autres organisations internationales compétentes spécialisées dans le commerce illégal afin d’empêcher la circulation du mercure de manière efficiente, en particulier dans le milieu cosmétique ou dentaire.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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