Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, plus de 70 000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

L’agence indique que 94 % des hôpitaux de l’enclave ont été détruits ou endommagés durant la guerre, privant les femmes enceintes de soins essentiels. « Le blocus israélien a également empêché l’entrée de produits indispensables à la survie des civils, y compris des fournitures médicales et des nutriments nécessaires pour mener à terme une grossesse et assurer un accouchement en sécurité », souligne-t-elle.

Les dernières données du Haut-Commissariat indique que, fin de 2024, les femmes étaient trois fois plus susceptibles de mourir en couches et de faire une fausse couche qu’avant la guerre. La mortalité néonatale progressait dans les mêmes proportions.

Maternités ciblées, soignants tués

Dans un territoire où les structures hospitalières se comptent désormais sur les doigts de la main, les frappes israéliennes ont touché des maternités et des unités de soins intensifs néonatals. Le bombardement, en décembre 2023, de la plus grande clinique de fertilité de Gaza a entraîné la destruction de plus de 4 000 embryons et de 1 000 échantillons de sperme et d’ovules.

Le personnel de santé paie également un lourd tribut, selon les chiffres cités par le Haut-Commissariat, 1 722 professionnels ont été tués au 30 septembre 2025.

La docteure Ambereen Sleemi, gynécologue bénévole à Gaza, a raconté à l’agence les conditions d’exercice médical durant la guerre : « Pendant que nous faisions notre tournée, des bombes explosaient en arrière-plan… Parfois, des drones entraient et tentaient de tirer sur les infirmières ou les pourchassaient littéralement dans les couloirs de l’hôpital ».

Elle dit avoir vu arriver des femmes enceintes atteintes de balles, notamment à l’abdomen. « Beaucoup de femmes étaient simplement trop grièvement blessées pour survivre. Si leurs blessures ne les emportaient pas, la septicémie s’en chargeait souvent, faute de fournitures médicales ou d’antibiotiques ».

La faim comme menace supplémentaire

À l’effondrement du système de santé s’ajoute la faim. Le blocus humanitaire, interrompu avec l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 10 octobre dernier, a provoqué des pénuries généralisées. Au mois d’octobre, 463 Palestiniens étaient morts de malnutrition, dont 157 enfants, selon le ministère de la santé de Gaza.

Sur place, les équipes humanitaires observent des conditions de survie extrêmes. Dans des tentes rendues inhabitables par les tempêtes hivernales, « tout était complètement détrempé… les matelas étaient mouillés ; les vêtements des enfants étaient mouillés », décrit Jonathan Crix, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). « Il est extrêmement difficile de vivre dans ces conditions ». 

Il redoute désormais une propagation accrue des maladies hydriques : « Vu les conditions d’hygiène extrêmement précaires et l’absence quasi totale de système d’assainissement, nous sommes extrêmement préoccupés par la propagation des maladies hydriques ».

En Cisjordanie, une fragmentation qui s’accentue

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme alerte enfin sur la construction par Israël d’une nouvelle barrière et d’une route dans la vallée du Jourdain. Selon Ajith Sunghay, le chef de l’agence dans le territoire palestinien occupé, ce tracé « séparera les communautés palestiniennes les unes des autres et les agriculteurs palestiniens de Tubas des terres qu’ils possèdent de l’autre côté de la barrière envisagée ».

Il y voit « une étape supplémentaire vers une fragmentation progressive de la Cisjordanie, qui conduira inévitablement à la consolidation de l’annexion ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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