L’étude, publiée vendredi par l’agence onusiennes pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), estime que 20 % des enfants de moins de trois ans dans l’enclave n’ont reçu aucune dose de vaccin ou ont manqué des injections, « ce qui les expose au risque d’épidémies de maladies évitables par la vaccination ».

Pour palier à cette situation, du 9 au 18 novembre, l’UNICEF, l’UNRWA et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en partenariat avec le ministère de la santé de Gaza, mèneront la première phase d’une campagne intégrée de vaccination, de suivi nutritionnel et de contrôle de la croissance. L’opération, la première d’une telle ampleur depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, en octobre 2023, vise à rétablir les soins de base pour des dizaines de milliers d’enfants privés de services essentiels.

Les équipes impliquées dans cette campagne administreront des vaccins de routine contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, la tuberculose, la poliomyélite, le rotavirus et la pneumonie.

Protéger ceux qui ont survécu

Les vaccinations se dérouleront dans près de 150 établissements de santé et dix cliniques mobiles. « De son côté, l’UNRWA contribuera à travers 24 centres de santé et points médicaux répartis dans la bande de Gaza, soutenant ainsi cet effort vital pour rétablir les soins essentiels aux enfants de Gaza », a indiqué l’agence.

Avant octobre 2023, Gaza comptait 54 centres de vaccination et un taux de couverture vaccinale de 98 %. Aujourd’hui, 31 centres ne sont plus opérationnels et la couverture est tombée en dessous de 70 %, selon l’OMS. L’arrivée de l’hiver rend la campagne encore plus urgente : les maladies infantiles se propagent dans tout le territoire.

« Après deux années de violence incessante qui ont coûté la vie à plus de 20 000 enfants dans la bande de Gaza, nous avons enfin l’occasion de protéger ceux qui ont survécu », a déclaré Jonathan Veitch, représentant spécial de l’UNICEF en Palestine. Deux autres phases, destinées à administrer les rappels, sont prévues pour décembre 2025 et janvier 2026.

Plus de 16 500 personnes ont besoin de soins urgents

Parallèlement, l’OMS alerte sur le sort de 16 500 Palestiniens nécessitant des soins médicaux urgents. « Nous exhortons davantage de pays à accueillir des patients de Gaza, car plus de 16 500 personnes ont encore besoin de soins médicaux urgents qui ne sont pas disponibles dans la bande de Gaza », a déclaré jeudi le directeur général de l’agence, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Il a appelé à l’ouverture de toutes les voies d’évacuation, y compris celles de Cisjordanie occupée, dont Jérusalem-Est. Au cours de la semaine écoulée, 50 patients ont pu être évacués ; depuis le 1er octobre, 146 personnes ont quitté Gaza, dont 88 enfants.

Cisjordanie : menaces de démolition à Hébron

En Cisjordanie, le bureau des droits de l’homme de l’ONU a exhorté Israël à suspendre les ordres de démolition émis le 28 octobre contre 11 maisons et infrastructures communautaires à Umm Al Khair, dans les collines du sud d’Hébron.

Selon le bureau, ces ordres pourraient provoquer une nouvelle vague de déplacements forcés dans cette communauté bédouine de 35 familles, installée là depuis leur expulsion du Néguev en 1948 et 1949, lors de la Nakba – le nom arabe donné au déplacement de plus de 700 000 Palestiniens dans le cadre du premier conflit israélo-arabe.

« Le cas d’Umm Al Khair est emblématique de la vague sans cesse croissante de mesures prises par Israël pour consolider son annexion de la Cisjordanie, en particulier de la zone C, en violation du droit international », a dénoncé Ajith Sunghay, chef du bureau dans les territoires palestiniens occupés.

Des colonies qui s’étendent

Les habitants d’Umm Al Khair subissent depuis des années des réglementations foncières discriminatoires et des démolitions répétées. Dans le même temps, les colons israéliens ont été autorisés à agrandir la colonie voisine de Carmel et à ériger de nouveaux avant-postes.

Malgré une injonction du tribunal de district de Jérusalem pour suspendre ces travaux, les autorités n’ont pris aucune mesure pour la faire respecter, contrastant avec la rapidité des démolitions palestiniennes.

Le transfert forcé qualifié de crime de guerre

La Cour internationale de justice (CIJ) a conclu en 2024 que l’expansion des colonies, les démolitions et les saisies de terres palestiniennes créent un environnement coercitif poussant les habitants à fuir, ce qui constitue un transfert forcé, assimilable à un crime de guerre.

Cette dynamique s’inscrit dans un climat d’impunité : la violence des colons s’est intensifiée depuis le 7 octobre 2023. Le 28 juillet 2025, un colon israélien a abattu le défenseur des droits palestinien Owdeh Hathaleen lors d’une manifestation contre la construction d’une nouvelle route menant à une colonie.

Malgré les preuves vidéo, l’auteur présumé a été assigné à résidence trois jours avant d’être relâché, sans poursuites ultérieures.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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