Deux ans après le massacre du 7-Octobre perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël et les représailles du pays qui ont réduit Gaza en champ de ruines, l’espoir refait surface. Lundi, alors qu’il se rendait à Charm el-Cheikh, en Égypte, pour participer à un sommet mondial pour la paix à Gaza, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué la libération de tous les otages israéliens encore en vie, exprimant son « profond soulagement ».
Cette rencontre internationale, convoquée après le retrait partiel des forces israéliennes de plusieurs zones de l’enclave, s’inscrit dans la première phase du plan de paix américain proposé par l’administration Donald Trump : libération des otages israéliens et de prisonniers palestiniens, arrêt des combats et reprise de l’aide humanitaire.
Une opération logistique d’envergure
Pour la première fois depuis mars, des convois humanitaires franchissent en masse les points d’entrée vers Gaza.
« La montée en puissance de notre réponse humanitaire à Gaza est bien engagée », a confirmé sur X Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires à l’ONU, qui participait également au sommet en Egypte, où il a rencontré le président palestinien, Mahmoud Abbas.
Selon son bureau, Israël a donné son feu vert à 190 000 tonnes de vivres, de médicaments et de matériel d’abri – 20 000 de plus que prévu initialement après l’annonce de l’accord.
« Des centaines de milliers de repas chauds et de pains ont été distribués dans le sud comme dans le nord [de Gaza] », a précisé M. Fletcher. « Du gaz de cuisson est enfin entré dans le territoire. Davantage de tentes, de viande congelée, de fruits frais, de farine et de médicaments ont également franchi la frontière tout au long de la journée ».
Un tel afflux d’aide était ce dont les habitants du territoire avaient désespérément besoin après l’annonce officielle, au mois d’août, d’un état de famine dans le nord de Gaza, où plus de 150 enfants sont morts de faim depuis le début de la guerre et où l’Unicef estime que l’intégralité des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aigüe.
Depuis l’annonce de l’accord, le 8 octobre, les agents humanitaires de l’ONU peuvent désormais circuler plus librement, après des mois de restrictions imposées par les autorités israéliennes.
Cette amélioration a permis de prépositionner des fournitures médicales et d’urgence, d’inspecter les routes pour y détecter des explosifs et de venir en aide aux familles déplacées vivant dans des zones inondables avant l’hiver.
« Et ce n’est qu’un début », a ajouté M. Fletcher. « Dans le cadre de notre plan pour les 60 premiers jours du cessez-le-feu, l’ONU et ses partenaires étendront l’ampleur et la portée de leurs opérations pour fournir une aide vitale et des services essentiels à toute la population de Gaza ».
Une employée de l’UNICEF vérifie les fournitures livrées dans un entrepôt à Gaza.
L’espoir fragile d’un retour à la vie
Sur les réseaux sociaux, le Programme alimentaire mondial (PAM) a également salué ce nouveau chapitre dans l’histoire du conflit, qui « ouvre la voie aux agences humanitaires pour atteindre les populations vulnérables coupées de toute aide vitale ».
Le PAM entend rétablir son système habituel de distribution alimentaire, soulignant que « des centaines de milliers de familles demeurent déplacées » et que « les besoins humanitaires à Gaza n’ont jamais été aussi grands ».
De son côté, l’UNRWA, principale agence onusienne opérant dans l’enclave, assure être prête à agir. « Nous avons assez de nourriture pour nourrir toute la population de Gaza pendant deux à trois mois, et la population est affamée », a déclaré Sam Rose, l’un de ses responsables. « Nous disposons de matériel d’abri pour des centaines de milliers de personnes et de couvertures pour plus d’un million ». L’agence, qui est sous le coup d’une interdiction israélienne, appelle les autorités du pays à lui permettre de distribuer ces fournitures, condition essentielle pour répondre à l’urgence et soutenir la reconstruction.
Son commissaire général, Philippe Lazzarini, a salué « une journée d’émotions positives et de retrouvailles pour des familles israéliennes et palestiniennes, qui apportent une lueur d’espoir après plus de deux années de ténèbres absolues ».
« Il est temps de bâtir un avenir de paix fondé sur la guérison, la justice et la reconnaissance mutuelle », a-t-il ajouté, appelant à laisser les journalistes internationaux se rendre librement à Gaza pour « rendre hommage au travail héroïque des journalistes palestiniens ».
Une aide attendue depuis deux ans
Des fournitures pour enfants sont déchargées dans un entrepôt de l’UNICEF à Gaza.
Les images de convois humanitaires franchissant Rafah rappellent que deux années de bombardements continus ont laissé les deux millions de résidents du territoire sans abri, sans eau potable ni électricité. Plus de 65 000 d’entre eux ont été tués par l’armée israélienne.
Les agences des Nations Unies peinent à mesurer l’étendue des dégâts : hôpitaux détruits, écoles rasées, réseaux d’eau et d’assainissement effondrés.
L’ONU prévoit de distribuer de la nourriture à l’ensemble de la population, de fournir un accès à l’eau et à l’assainissement à 1,4 million de personnes, et de rouvrir des espaces éducatifs temporaires pour 700 000 enfants.
Mais le défi est immense. Comme le résume Tom Fletcher dans une vidéo publiée sur X: « L’hiver approche. Nous devons acheminer des abris et du carburant à ceux qui en ont désespérément besoin et intensifier massivement la livraison de nourriture, de médicaments et d’autres biens essentiels. C’est un moment d’opportunité, mais aussi un moment qui exige patience, créativité et générosité durable. Nous allons réussir, et je suis déterminé à y parvenir ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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