« Nous vacillons chaque jour entre capacité opérationnelle et catastrophe totale », a déclaré depuis l’enclave palestinienne, le Dr Thanos Gargavanis, chirurgien traumatologue et urgentiste à l’OMS, lors d’un point de presse à Genève.

Les services de santé sont « à peine disponibles » et difficiles d’accès, a-t-il ajouté, puisque plus de 80 % du territoire de Gaza fait l’objet d’ordres d’évacuation. « Le rétrécissement de l’espace humanitaire rend chaque activité en matière de santé beaucoup plus difficile que la veille », a-t-il nsisté.

Seuls 17 des 36 hôpitaux partiellement fonctionnels

Pour sa part, le Représentant de l’OMS dans le territoire palestinien occupé est revenu sur un autre incident mardi matin, qui aurait fait des centaines de victimes qui ont complètement submergé le complexe médical Nasser à Khan Younis, au sud de Gaza.

« Nasser est le plus grand hôpital de référence à Gaza et le seul hôpital principal restant à Khan Younis », a précisé le Dr Rik Peeperkorn. Il est actuellement situé dans la zone d’évacuation annoncée par les forces israéliennes le 12 juin.

L’hôpital Al-Amal, situé à proximité et géré par la Société du Croissant-Rouge palestinien (SCRP), continue de fournir des services aux patients qui s’y trouvent déjà, mais il ne peut admettre personne d’autre en raison des opérations militaires en cours.

« C’est ce que nous appelons un hôpital complètement minimal fonctionnel », a déclaré le Dr Peeperkorn.

Seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza sont actuellement partiellement fonctionnels, les fournitures médicales sont extrêmement faibles et aucun carburant n’est entré dans la bande depuis plus de 100 jours.

Les ordres d’évacuation de l’armée israélienne s’appliquent à 80 % de Gaza, entraînant le déplacement de nombreux habitants de l’enclave.

Les vrais acteurs mis sur la touche

Alors que les détails du dernier incident ayant entraîné des pertes en vies humaines importantes continuaient à arriver, le Représentant de l’OMS a souligné la fréquence de ces incidents où des habitants de Gaza désespérés tentent d’accéder à l’aide.

Lundi, plus de 200 patients sont arrivés à l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge à Al Mawasi – le nombre le plus élevé reçu par l’établissement lors d’un seul incident faisant de nombreuses victimes. Sur ce nombre, 28 patients auraient été déclarés morts. La veille, le 15 juin, le même hôpital a reçu au moins 170 patients qui auraient tenté d’accéder à un site de distribution alimentaire.

Le Dr Gargavanis a averti que « les récentes initiatives de distribution alimentaire par des acteurs non onusiens entraînent à chaque fois des incidents faisant de nombreuses victimes ».

Depuis fin mai, l’ONU et ses partenaires humanitaires ont été mis sur la touche à Gaza alors qu’un nouveau modèle de distribution d’aide soutenu par Israël et les États-Unis a commencé ses opérations dans le cadre de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), qui utilise des sous-traitants militaires privés, selon des rapports de la presse.

© UNICEF/Mohammed Nateel

Un garçon reçoit des soins médicaux après avoir été pris dans une attaque de missile à Gaza.

Blessures par balle

Le chirurgien traumatologue de l’OMS a souligné une « corrélation constante » entre les emplacements des points de distribution de nourriture et les incidents faisant un grand nombre de victimes à Rafah, à Khan Younis et le long du corridor de Netzarim.

Interrogé sur le type de blessures subies par ceux qui demandent de l’aide, et qui est responsable, le Dr Garavanis a souligné que l’OMS n’est pas une agence médico-légale.

« Nous ne sommes pas en mesure d’identifier clairement la nature de la blessure » qui l’a causée, a-t-il dit. « Ce que nous pouvons dire, cependant, c’est qu’il s’agit de blessures par balle et de très peu d’incidents causés par des éclats d’obus ».

L’ONU a averti à plusieurs reprises que le nouveau système de distribution de l’aide n’est pas conforme aux principes humanitaires d’humanité, d’impartialité, d’indépendance et de neutralité. L’organisme mondial a également appelé à la levée des restrictions sur l’aide.

Le Dr Peeperkorn a insisté sur la nécessité de faciliter à l’OMS l’acheminement des fournitures vers Gaza d’une manière rentable « par toutes les voies possibles » afin d’éviter de nouvelles interruptions des services médicaux. Il a déclaré que 33 camions de l’OMS avec des fournitures attendent à Al Arish en Égypte pour être autorisés à entrer dans l’enclave, avec 15 autres en attente en Cisjordanie occupée.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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