Ces échanges ont eu lieu dans le cadre du Forum de Doha pour les solutions en matière de développement social et de la première réunion des dirigeants de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, en marge du deuxième Sommet mondial pour le développement social.

« De l’admiration du problème à l’action »

À l’ouverture du forum, la présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, a appelé à rompre avec l’inertie des bonnes intentions : « Trop souvent, nous faisons face à des situations pour lesquelles nous n’avons pas de solution claire, pas de réponse à la souffrance que nous voyons, et c’est déchirant », a-t-elle dit. « Ou bien nous avons la solution, mais nous sommes incapables ou réticents à faire ce qu’il faut : c’est frustrant ».

« Aujourd’hui, c’est différent : nous sommes ici pour éviter ces écueils, pour apprendre les uns des autres, profiter des bonnes idées, unir nos forces et être à la hauteur de nos principes communs ».

Des initiatives qui font leurs preuves

Organisé par l’État du Qatar, en collaboration avec la France et avec le soutien du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DESA), le forum a réuni responsables publics, acteurs économiques et représentants de la société civile autour d’exemples concrets de politiques sociales efficaces.

Mme Baerbock a cité un programme de Sierra Leone qui soutient les personnes handicapées par la formation, l’emploi et le microcrédit ; un centre d’innovation au Sri Lanka qui forme les jeunes à l’emploi et réinvestit ses recettes dans le développement des compétences ; ou encore le système d’identité numérique indien, qui a permis l’ouverture de plus de 300 millions de comptes bancaires et facilité l’accès aux services sociaux.

« Ces initiatives montrent ce qu’il est possible de réaliser lorsque l’innovation, le partenariat et les ressources s’unissent », a-t-elle dit, invitant les participants à « saisir ces opportunités ».

Du discours à la mise en œuvre

Dans un message vidéo, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, a insisté sur l’urgence de passer « des engagements à la mise en œuvre ». Elle a souligné l’importance de la Déclaration politique de Doha, qui doit être adoptée au cours du Sommet : « Elle appelle à des contrats sociaux qui fonctionnent pour les populations – justes, inclusifs et adaptés aux réalités d’aujourd’hui ».

Pour y parvenir, a-t-elle ajouté, « il faut amplifier les solutions qui marchent ».

« Puisez dans ces histoires, laissez-les nourrir votre détermination, ramenez-les dans vos communautés et transformez-les en actions audacieuses – dès aujourd’hui et pour les générations à venir ».

© UNICEF/Ahmed Mohamdeen Elfatih

À Khartoum, au Soudan, un agent de santé examine un enfant afin de déceler les signes de malnutrition. Partout dans le monde, les conflits et les chocs climatiques alimentent la faim.

L’alliance mondiale face à la faim

Dans la foulée, les dirigeants ont tenu la première réunion de haut niveau de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté. Selon les chiffres présentés, plus de 670 millions de personnes souffrent de la faim et 2,3 milliards connaissent une insécurité alimentaire modérée ou grave.

Mme Baerbock a rappelé que cette crise n’est pas le résultat d’un manque de nourriture, mais de « l’inégalité, des conflits et des choix politiques ». 

« Cela représente des milliards de personnes se demandant d’où viendra leur prochain repas », a-t-elle déploré. « Des parents contraints de voir leurs enfants se coucher le ventre vide… La crise de la faim ne résulte pas d’un manque de nourriture. Elle est entièrement évitable ».

Le climat, nouvelle ligne de front

La présidente de l’Assemblée générale a pointé le rôle du réchauffement climatique comme accélérateur de l’insécurité alimentaire. Évoquant les terres du Sahel « réduites à la poussière », elle a décrit la région comme « la nouvelle ligne de front de la faim » et averti qu’un réchauffement non maîtrisé pourrait plonger jusqu’à 1,8 milliard de personnes supplémentaires dans la sous-alimentation.

L’alliance mondiale, lancée sous la présidence brésilienne du G20 en 2024, compte aujourd’hui près de 200 membres – États, organisations régionales, institutions internationales et groupes de la société civile. Sa priorité : renforcer la coordination des politiques publiques, étendre la protection sociale, soutenir les moyens de subsistance ruraux et investir dans une agriculture adaptée au climat.

« Dans un monde d’abondance – où il y a largement de quoi nourrir chacun – garantir à tous une alimentation suffisante est entièrement possible », a conclu Mme Baerbock. « Un monde libéré de la faim et de la pauvreté n’est pas une aspiration lointaine : il est à notre portée, si nous la saisissons ensemble ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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