Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 390.000 cas de choléra dont 4.332 décès ont été signalés depuis le début de l’année.
« Ces chiffres sont sous-estimés, mais ils reflètent un échec collectif : le choléra est évitable et facile à traiter, mais il continue de faire des victimes », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, Kathryn Alberti, responsable technique de l’OMS pour le choléra.
L’agence onusienne s’est notamment alarmée de la situation au Soudan, au Tchad, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et au Yémen. « Dans tous ces pays, les conflits ont alimenté le choléra », a ajouté Mme Alberti.
Plus de 50.000 cas au Soudan
Mais c’est surtout la guerre au Soudan qui a eu un effet domino. Un an après le début de l’épidémie dans ce pays, le choléra a atteint tous les États. Rien que cette année, près de 50.000 cas et plus de 1.000 décès ont été recensés, avec un taux de mortalité élevé de 2,2 %, dépassant le seuil de 1 % qui indique un traitement adéquat.
Si le nombre de cas s’est stabilisé ou a diminué dans certaines régions, notamment à Khartoum, il est en hausse dans la région du Darfour et touche le Tchad voisin. À Tawila, dans le nord du Darfour, les réfugiés ont quadruplé la population, qui est passée de 200.000 à 800.000 personnes, mettant à rude épreuve les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement.
« Les gens disposent en moyenne de seulement 3 litres d’eau par jour (imaginez un peu) pour boire, cuisiner, se laver et nettoyer », a affirmé la responsable de l’OMS.
Au Tchad voisin, qui accueille les réfugiés soudanais venus du Darfour, le premier cas a été signalé il y a un peu plus d’un mois. Depuis, plus de 500 cas et 30 décès ont été signalés dans les camps et les communautés d’accueil de la province frontalière de Ouadai. Avec la saison des pluies, qui a commencé, l’OMS redoute une aggravation de la situation.
Soudan du Sud, RDC et Yémen
L’OMS a donc renforcé son intervention dans la région du Darfour et au Tchad voisin, anticipant une détérioration des conditions sanitaires et l’inondation des routes, qui entraveront l’accès des travailleurs humanitaires et des fournitures. Grâce à des efforts conjoints, 17 centres de traitement du choléra d’une capacité totale de 670 lits sont opérationnels au Darfour.
« Mais la violence et la bureaucratie bloquent l’accès. De vastes parties du Darfour et du Kordofan restent inaccessibles ».
Le Soudan n’est pas le seul pays préoccupant. Au Soudan du Sud voisin, près de 70.310 cas et plus de 1.158 décès ont été recensés. En République démocratique du Congo, plus de 44.521 cas et 1.238 décès ont été répertoriés cette année, principalement dans l’est du pays touché par le conflit.
Au Moyen-Orient, avec le conflit au Yémen, plus de 60.794 cas et 164 décès ont été détectés.
Selon l’OMS, ces chiffres ont deux points communs : premièrement, ils sont trop élevés, trop de personnes ont été touchées, et deuxièmement, ils sont liés à des conflits.
« Les conflits obligent les populations à fuir, souvent vers des camps surpeuplés où les installations d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène sont insuffisantes. Et la réponse globale est paralysée par des ressources humaines surchargées, des lacunes dans les données et de graves déficits de financement », a fait valoir Mme Alberti.
6 millions de doses de vaccin produites chaque mois
Fort heureusement, la production de vaccins anticholériques oraux a atteint des « niveaux records » grâce à de nouvelles formulations. Depuis décembre dernier, 6 millions de doses sont produites par mois, soit le chiffre le plus élevé depuis 2013. Mais cette production record a été dépassée par une demande record.
Depuis janvier, le Groupe international de coordination pour la fourniture de vaccins (ICG) a reçu 38 demandes provenant de 12 pays, soit trois fois plus qu’à la même période l’année dernière. Cette année, plus de 40 millions de doses ont déjà été attribuées, contre 35 millions pour l’ensemble de l’année 2024.
Plus de 85 % des doses approuvées cette année sont destinées à des pays confrontés à des crises humanitaires, la plus grande partie (un tiers du total) étant allé au Soudan.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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