Dans un message publié dimanche, le Secrétaire général de l’ONU a rendu hommage à la « résilience et au courage du peuple syrien », qui a « nourri l’espoir malgré des souffrances inimaginables ».
Pour le chef de l’ONU, les 12 derniers mois démontrent que « des changements significatifs sont possibles lorsque les Syriens sont habilités et soutenus pour conduire eux-mêmes leur transition ». Mais la reconstruction politique et sociale à venir marquera une étape autrement plus décisive. « Ce qui se profile va bien au-delà d’une transition politique ; c’est l’occasion de reconstruire des communautés dévastées et de panser des divisions profondes », a insisté M. Guterres. Il y voit « l’opportunité de forger une nation où chaque Syrien […] peut vivre en sécurité, dans l’égalité et dans la dignité ».
Après cinq décennies de dictature, le pays est aujourd’hui dirigé par un gouvernement de transition présidé par Ahmed al-Sharaa, figure issue de l’opposition armée du nord-ouest, porté au pouvoir après la chute du régime. Il s’est engagé à organiser des élections d’ici cinq ans.
Retours massifs et justice transitionnelle
Depuis la fuite d’Assad hors de Damas en décembre 2024, l’ONU appuie les autorités syriennes de transition et la société civile pour stabiliser le pays et restaurer les services essentiels. L’amélioration de l’accès humanitaire et la mise en place de dispositifs de retour ont entraîné le rapatriement de plus d’un million de Syrien qui avaient fui à l’étranger, selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, ainsi que le retour d’environ deux millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Parallèlement, des mécanismes de justice transitionnelle commencent à émerger, tandis que les femmes syriennes s’affirment comme des actrices clés de la refonte institutionnelle et des revendications d’égalité. Ces chantiers restent toutefois fragiles dans un pays encore marqué par des violences sporadiques et de fortes disparités d’accès aux services publics.
Accès élargi et transition toujours précaire
La Commission d’enquête indépendante des Nations Unies note que des accès jusque-là refusés ont été enfin accordés, et qu’un dialogue s’est engagé autour des droits humains dans le pays. Elle salue la création d’organes nationaux consacrés à la justice transitionnelle et aux personnes disparues, tout en rappelant la « douleur durable » de milliers de Syriens victimes de disparition forcée sous le régime d’al-Assad. Tant que « les cycles de représailles » perdureront, avertit-elle, la paix restera hors de portée.
Fondée en 2011 par le Conseil onusien des droits de l’homme pour enquêter sur les crimes commis en Syrie après l’éclatement de la guerre civile, la commission souligne que « tourner la page de 14 années de guerre exigera force, patience et soutien », et appelle Syriens et partenaires internationaux à maintenir leur engagement pour que les droits longtemps bafoués deviennent effectifs.
Appel à consolider l’appui international
Le Secrétaire général exhorte désormais les États à « soutenir résolument cette transition dirigée et menée par les Syriens ». La réussite du processus dépend, affirme-t-il, du financement des opérations humanitaires, de la levée des freins à la reconstruction et de la relance économique.
« En cet anniversaire, nous sommes unis par une même volonté : bâtir les fondations de la paix et de la prospérité, et renouveler notre engagement en faveur d’une Syrie libre, souveraine, unifiée et inclusive », a conclu António Guterres.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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