Selon les autorités locales, l’attaque a tué au moins 14 civils et en a blessé 114 à Kyïv. L’équipe du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) s’efforce de vérifier le nombre de victimes civiles et d’évaluer l’étendue des dégâts.
« Lors de l’assaut national de la nuit dernière, Kyïv a été la plus touchée », a déclaré dans un communiqué, Danielle Bell, cheffe de la Mission.
« L’attaque d’hier soir illustre la grave menace que représente la tactique consistant à déployer simultanément des missiles et un grand nombre de drones dans des zones peuplées, ce qui entraîne des pertes civiles et de profondes souffrances ».
Intensification des frappes nocturnes
La dernière fois que Kyïv a connu un nombre comparable ou supérieur de victimes civiles, c’était le 8 juillet 2024, lorsqu’au moins 32 civils ont été tués et 85 blessés lors d’une attaque qui a également endommagé l’hôpital pour enfants Okhmadyt.
En plus des victimes civiles à Kyïv, au moins un civil aurait été tué et 19 autres blessés à Odessa, dans la région de Tchernihiv et dans la grande région de Kyïv, suite à l’utilisation d’armes à longue portée.
Cette dernière attaque survient alors que les forces armées russes ont intensifié ces dernières semaines les frappes nocturnes avec des armes à longue portée dans tout le pays, « essaimant » les villes avec des centaines de drones et de missiles.
Les autorités ukrainiennes ont indiqué que, lors de ce barrage nocturne, 440 drones à longue portée et 32 missiles ont été lancés par la Fédération de Russie en Ukraine, dont 175 drones et 14 missiles ont été dirigés vers la ville de Kyïv. L’attaque a touché au moins 30 sites dans sept districts de Kyïv.
Salves de drones et de missiles
Les autorités ukrainiennes ont indiqué qu’au moins 3 340 drones à longue portée (munitions de flânerie et leurres) et 135 missiles ont été lancés en Ukraine au cours des 17 premiers jours de juin. L’attaque de lundi soir était la quatrième fois ce mois-ci que les forces armées russes lançaient plus de 400 munitions en une seule nuit.
À titre de comparaison, les forces armées russes ont lancé 544 munitions à longue portée pendant tout le mois de juin 2024.
Avant l’attaque de la nuit dernière, les équipes de l’ONU avaient vérifié que des armes à longue portée – ou des débris tombant lors de leur interception – avaient tué au moins 29 civils et en avaient blessé au moins 126 jusqu’à présent en juin, à Kharkiv, Kyïv et dans d’autres villes ukrainiennes.
Selon l’ONU, les missiles à longue portée et les drones ont contribué à un nombre élevé de victimes civiles dans tout le pays cette année. Près de 50 % de civils supplémentaires ont été tués et blessés en Ukraine au cours des cinq premiers mois de 2025 par rapport à la même période en 2024.
Se réfugier dans des abris nuit après nuit
En écho à ce rapport du HCDH, le Coordinateur humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine a également condamné ces dernières attaques menées par les forces armées russes à Kyïv, Odessa et dans d’autres villes ukrainiennes.
« La population ukrainienne ne devrait pas avoir à se réfugier dans des abris nuit après nuit », a dénoncé Matthias Schmale, rappelant cette « nouvelle nuit de violence », qui a terrifié les populations ukrainiennes.
« Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles sont interdites par le droit international humanitaire. Les civils, y compris les enfants, ne doivent jamais être pris pour cible. Nous ne devons pas normaliser la guerre ».
Sur le terrain, les organisations nationales – soutenues par l’ONU et ses partenaires humanitaires – se mobilisent et fournissent de l’aide, notamment des soins médicaux d’urgence, des matériaux pour les abris d’urgence et un soutien psychosocial.
Parmi les autres priorités figurent l’aide alimentaire, l’aide à l’agriculture et l’aide en espèces.
Dans la seule région de Zaporizhzhia, quelque 145 organisations humanitaires ont fourni au moins un type d’aide humanitaire à 285.000 personnes depuis le début de l’année. L’accent a été mis sur le soutien aux systèmes d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, qui restent affectés par la destruction du réservoir d’eau de Kakhovka en juin 2023.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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