« Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes, conformément aux normes internationales », a relevé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits humains Volker Türk.

Des affrontements entre des tribus bédouines et des combattants de la minorité druze avaient éclaté, dimanche dernier, dans la province de Souweïda à la suite de l’enlèvement d’un marchand de légumes druze. Le gouvernement syrien a déployé mardi des forces dans la région dans l’objectif affiché de rétablir l’ordre.

Les violences ont pris une autre tournure mercredi lorsqu’Israël a frappé Damas, capitale syrienne, en exigeant le retrait des forces de sécurité syriennes du sud du pays.

Exécutions sommaires ou arbitraires, enlèvements

« Cette effusion de sang et cette violence doivent cesser, et la protection de toutes les personnes doit être la priorité absolue, conformément au droit international des droits de l’homme », a affirmé M. Türk.

Des rapports crédibles reçus par le Bureau des droits de l’homme de l’ONU font état de violations et d’abus généralisés, notamment « d’exécutions sommaires ou arbitraires, d’enlèvements, de destructions de biens privés et de pillages de maisons ».

Parmi les auteurs signalés figurent des membres des forces de sécurité et des individus affiliés aux autorités intérimaires, ainsi que d’autres éléments armés de la région, notamment des Druzes et des Bédouins.  Cette situation a entraîné un déplacement massif de la population dans le gouvernorat majoritairement druze.

Incitation à la violence et discours de haine

Le Bureau a également documenté l’humiliation publique d’un Druze, y compris le rasage forcé de sa moustache, un symbole culturel important pour la communauté druze.

Il indique avoir reçu également des témoignages « de Syriens en détresse qui craignent pour leur vie et celle de leurs proches ».

Pour apaiser la situation, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) note que l’incitation à la violence et les discours de haine, en ligne comme hors ligne, doivent également cesser. 

Il considère « essentiel que des mesures immédiates soient prises pour éviter que de telles violences ne se reproduisent », soulignant que « la revanche et la vengeance ne sont pas la solution ».

« Le déploiement des forces de sécurité de l’État devrait apporter sécurité et protection, et non ajouter à la peur et à la violence », a relevé M. Türk.

Une fille marche dans une école détruite à Dara’a Albalad, dans le sud de la Syrie.

Impact des hostilités sur les opérations humanitaires

Par ailleurs, le chef des droits de l’homme de l’ONU fait part de ses préoccupations concernant les informations faisant état de victimes civiles à la suite des frappes aériennes israéliennes sur Souweida, Deraa et dans le centre de Damas.

« Des attaques telles que celle de mercredi sur Damas présentent de grands risques pour les civils et les biens de caractère civil. Ces attaques doivent cesser », a fait valoir le Haut-Commissaire.

Ces derniers développements surviennent alors que des rapports des médias font état du retrait des forces gouvernementales syriennes de toute la province de Souweïda.

De son côté, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a exprimé vendredi son inquiétude quant à l’impact des hostilités dans la ville de Souweïda sur ses opérations d’aide.

« La situation est très préoccupante. Il est très difficile pour nous d’opérer là-bas… pour le moment, notre capacité à fournir de l’aide est très limitée », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, le porte-parole du HCR, William Spindler.

Près de 2.000 familles déplacées par les violences

L’agence onusienne a indiqué que ses opérations avaient été affectées par les fermetures de routes et qu’elle avait dû déplacer l’ensemble des 15 membres du personnel de son bureau dans la zone rurale de Souweïda pour des raisons de sécurité.

L’ONU a estimé jeudi qu’environ 2.000 familles avaient été déplacées des zones touchées par la violence dans la province de Souweïda. Le HCR a indiqué que ce nombre continuait à augmenter.

Les besoins sur le terrain sont considérables, « avec une pénurie d’eau et des hôpitaux débordés par le nombre de blessés nécessitant des soins ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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