Cette alerte du groupe sectoriel chargé de la gestion des sites de déplacés intervient alors que la continuité des services est gravement perturbée.
Dans le sud de Gaza, la situation est particulièrement « grave », relève dans son dernier rapport le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
« Il n’y a plus d’abri sûr pour les survivantes de la violence liée au sexe, suite à l’émission d’un ordre de déplacement le 20 juillet qui a forcé la relocalisation des services dans la ville de Gaza ».
Aider les survivantes de la violence liée au sexe
Pour les agences onusiennes, la plupart du personnel s’occupant de la violence sexuelle et sexiste a lui-même été déplacé et, « comme le reste de la population, souffre de la faim, de l’insécurité et de mauvaises conditions de vie qui limitent sa capacité à fournir un soutien ».
Jusqu’à présent, en juillet, les partenaires humanitaires qui s’occupent des agressions à caractère sexuel ont fourni à plus de 3.000 femmes des conseils individuels pour promouvoir le bien-être et le rétablissement, et à 330 survivantes d’actes violents une assistance en espèces. En juin, elles étaient 2.200 à recevoir des conseils et 400 rescapées avaient bénéficié d’une assistance en espèces.
A noter que plus de 90 %, soit 436.000 logements ont été détruits ou endommagés depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, il y a 21 mois. Selon l’OCHA, 1,35 million de personnes ont besoin d’abris d’urgence.
Aucun nouvel ordre de déplacement depuis le 20 juillet
Par ailleurs, l’agence onusienne a indiqué que depuis le 20 juillet dernier, aucun nouvel ordre d’évacuation n’a été émis par les autorités israéliennes. Le 27 juillet, les autorités israéliennes ont informé les organisations humanitaires qu’elles avaient annulé l’ordre de déplacement émis le 20 juillet pour une zone de Deir al Balah qui avait servi de centre pour les opérations humanitaires.
Dans toute la bande de Gaza, le nombre de personnes déplacées a augmenté de plus de 5.000 entre le 22 et le 29 juillet, pour atteindre plus de 767.000 personnes depuis le 18 mars, selon le groupe de gestion des sites. « Ces chiffres peuvent compter la même personne plus d’une fois si elle a été déplacée à plusieurs reprises ».
D’après les informations disponibles, environ 80 % des nouveaux mouvements enregistrés provenaient du gouvernorat de Khan Younis ou avaient eu lieu dans ce gouvernorat, ont indiqué les agences d’aide.
Des gens marchent vers un point de distribution d’aide dans le nord de la bande de Gaza.
Les largages aériens de vivres font des blessés
De son côté, le groupe sectoriel chargé de la protection a salué l’établissement de couloirs humanitaires et de pauses tactiques, mais a mis en garde contre le risque de dommages causés aux civils par les largages aériens de vivres. Des rapports indiquent que l’aide larguée pendant la nuit du 27 juillet a atterri sur des tentes, « blessant des personnes ».
Selon le groupe sectoriel, ces opérations « entraînent une distribution inéquitable et l’exclusion des groupes vulnérables qui en ont le plus besoin (…) et sont insuffisantes pour répondre aux besoins considérables à l’intérieur de Gaza ».
Sous la pression internationale, Israël a annoncé, dimanche, une pause des hostilités durant la journée dans certains secteurs, afin de permettre la distribution d’aide humanitaire aux plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien.
Des conditions de distribution « loin d’être suffisantes »
Plus largement, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a jugé que les conditions de la distribution d’aide aux habitants de Gaza étaient « loin d’être suffisantes » pour permettre de répondre aux besoins. Ces pauses à elles seules « ne permettent pas le flux continu de livraisons nécessaire pour satisfaire aux immenses besoins à Gaza », a souligné l’OCHA dans un communiqué.
« Alors que l’ONU et ses partenaires profitent de chaque créneau possible pour apporter une aide à ceux qui en ont besoin lors des pauses tactiques [d’Israël], les conditions de distribution d’aide et d’acheminement sont loin d’être suffisantes », a ajouté l’agence onusienne.
« Par exemple, pour que des chauffeurs de l’ONU puissent accéder au point de passage de Kerem Shalom – une zone barricadée –, il faut que les Israéliens donnent leur accord à la mission, fournissent un itinéraire sûr et, in fine, ouvrent les barrières pour leur permettre d’entrer ».
Réduits à ramasser des lentilles sur le sol
Si les équipes de l’ONU ont constaté une « légère réduction des incidents de sécurité » autour des convois humanitaires après l’introduction de « pauses tactiques », « ces changements n’ont pas été très importants », a indiqué une porte-parole du bureau d’OCHA dans l’enclave palestinienne.
« Nous continuons de rencontrer des obstacles, bien que les temps d’attente semblent plus courts pour les feux verts et que nos convois semblent se déplacer plus rapidement, ce qui est un progrès à noter », a déclaré à ONU Info, Olga Cherevko.
Ces dernières semaines, les agences d’aide ont partagé sur les réseaux sociaux des images de foules d’hommes, de femmes et d’enfants affamés à Gaza en quête de nourriture. Ces images montraient même des Palestiniens contraints de fouiller les ordures à la recherche de quoi manger.
Si des améliorations sont notées depuis dimanche, des images saisissantes continuent de marquer les humanitaires.
« Alors que nous roulions, j’ai vu un homme âgé sur le bord de la route, complètement seul, à genoux, qui ramassait des poignées de lentilles répandues sur le sol après le passage d’un convoi. Il les ramassait avec ses mains et les mettait dans son tee-shirt, car c’est manifestement la seule option dont il dispose pour trouver de la nourriture, car la situation est devenue désespérée », a ainsi témoigné la porte-parole d’OCHA, Olga Cherevko.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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