Présenté comme un cadre de référence renouvelé pour mobiliser les financements en faveur du développement durable, ce document vise à répondre à un déficit estimé à 4.000 milliards de dollars par an, dont pâtissent particulièrement les pays en développement.
Un compromis ambitieux
Le texte a été soutenu par une large majorité des États membres, à l’issue de discussions menées par le Mexique, le Népal, la Zambie et la Norvège. Il ne crée pas une nouvelle feuille de route, mais renforce les engagements existants, notamment ceux pris dans le cadre du Programme d’action d’Addis-Abeba adopté en 2015.
« Séville n’est pas une nouvelle initiative. C’est un renforcement de ce qui existe déjà. Le document unifie des efforts jusqu’alors fragmentés dans un cadre revitalisé », a déclaré Alicia Buenrostro Massieu, ambassadrice adjointe du Mexique auprès des Nations Unies, saluant l’esprit de coopération qui a prévalu tout au long du processus.
Pour le Népalais Lok Bahadur Thapa, l’accord constitue une « occasion historique » de faire face aux défis urgents en matière de financement. Le texte engage notamment les États à améliorer leur ratio recettes fiscales/PIB et à renforcer la soutenabilité de leurs dettes publiques.
Ouverture de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, qui a adopté le Programme d’action d’Addis-Abeba, en 2015.
Le refus américain de s’associer au processus
L’administration américaine a néanmoins choisi de se retirer des négociations et a annoncé qu’elle ne participerait pas à la conférence. S’il a affirmé rester attaché à la coopération internationale, Jonathan Shrier, le représentant américain par intérim auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), l’organe de l’ONU chargé des questions de développement, a exprimé son opposition à plusieurs dispositions du texte.
Selon lui, certaines propositions interfèrent avec la gouvernance des institutions financières internationales, introduisent des mécanismes jugés redondants, ou ne reflètent pas les priorités américaines en matière de commerce, d’innovation et de fiscalité. M. Shrier a également rejeté les appels à tripler les capacités de prêt des banques multilatérales de développement ainsi que les discussions sur un éventuel cadre juridique onusien en matière de coopération fiscale internationale.
Une femme vend des légumes sur un marché aux Seychelles. La réalisation des objectifs de développement durable liés à l’autonomisation des femmes reste en deçà des cibles fixées pour 2030.
Un test pour le multilatéralisme
Malgré ce retrait, l’adoption du Compromis de Séville a été saluée au siège des Nations Unies comme un signal positif. « Cette conférence est une rare opportunité de démontrer que le multilatéralisme peut produire des résultats concrets », a déclaré Li Junhua, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, qui a appelé à transformer l’essai en rétablissant la confiance dans le système multilatéral.
Le sommet de Séville marquera la quatrième grande conférence onusienne sur le financement du développement, après celles de Monterrey (2002), Doha (2008) et Addis-Abeba (2015). Il doit permettre de formuler des engagements précis pour soutenir la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.
« Nous sommes convaincus que ce texte répond aux défis majeurs de notre époque et donnera un véritable élan au développement durable », a assuré l’ambassadeur Thapa.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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