L’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) a notamment mené son offensive dans les localités de Kamanyola, Luvungi, Katogota et Uvira, faisant des victimes parmi les civils.
Cette escalade de la violence au Sud-Kivu a entrainé le déplacement de plus de 200.000 personnes depuis le 2 décembre, a noté le porte-parole adjoint du Secrétaire général, Farhan Haq, lors d’un point de presse à New York.
Cette nouvelle avancée du M23, soutenu par l’armée rwandaise, intervient près d’un an après son offensive fulgurante qui lui avait permis de prendre le contrôle de deux grandes villes de l’Est de la RDC, Goma et Bukavu. La reprise des combats survient quelques jours seulement après que les Présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ont ratifié, à Washington, un accord censé mettre un terme aux hostilités.
Situation calme jeudi à Uvira
Jeudi, la situation dans la ville d’Uvira occupée depuis la veille par le M23 était calme, malgré des tirs sporadiques persistants dans plusieurs quartiers, a indiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Mercredi, une explosion dans le quartier de Kimanga aurait fait deux morts et trois blessés parmi les civils.
Uvira était depuis février 2025 chef-lieu de la province du Sud-Kivu après la prise de la ville de Bukavu par le M23.
L’OCHA a indiqué qu’il poursuivait son dialogue avec toutes les parties prenantes afin de faciliter le déplacement sécurisé des équipes humanitaires et de permettre la reprise des opérations d’aide. Des efforts sont déployés pour prépositionner les stocks essentiels, notamment des abris, de l’eau, de la nourriture et du matériel de santé et de protection.
Des personnes ayant fui les violences en RDC ont trouvé refuge au Burundi (photo d’archives).
Des Congolais fuient au Burundi
Des personnes fuyant les violences au Sud-Kivu continuent d’arriver au Burundi. Mercredi, l’OCHA a coordonné une évaluation rapide des besoins dans les zones de Ndava et de Gatumba, où plus de 50 000 personnes ont cherché refuge. Le camp de transit de Cishemere accueille 5 000 personnes, tandis que celui de Bweru en accueille 1 000, et d’autres personnes continuent d’arriver.
« Les réfugiés, principalement des femmes et des enfants, arrivent épuisés et blessés. Malgré les efforts de nos partenaires pour intensifier la réponse, les conditions sur ces sites restent très précaires et un soutien urgent en matière d’abris, de nourriture, d’eau, de produits d’hygiène, d’installations sanitaires et de protection est nécessaire. Cependant, la capacité des acteurs humanitaires à intensifier leur intervention est fortement limitée par le manque de financement », a souligné Farhan Haq.
« Face à une épidémie de choléra qui sévit dans certaines régions du Sud-Kivu en RDC, il est urgent d’étendre la réponse de santé publique aux zones de Cibitoke et de Gatumba au Burundi, où sont accueillis des réfugiés. Le gouvernement burundais relocalise une partie de ces réfugiés sur le site de Bweru, dans l’est du pays », a-t-il ajouté.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) met à disposition des bus pour transporter les réfugiés des points de passage frontaliers jusqu’à Bweru et a installé des unités d’hébergement et un réservoir d’eau pour répondre à leurs besoins essentiels.
Parallèlement, au Rwanda, le HCR soutient l’action du gouvernement et apporte une assistance au centre de transit de Nyarushishi, notamment en matière d’enregistrement, de services de santé et de nutrition, de protection, de repas chauds et d’autres produits de première nécessité.
Risque d’embrasement régional
Le Secrétaire général de l’ONU estime que cette nouvelle escalade de la violence risque de compromettre gravement les efforts visant à parvenir à une solution durable à la crise et augmente le risque d’un embrasement régional plus large.
« Il exhorte les parties à respecter les engagements pris dans le cadre des Accords de Washington pour la paix et la prospérité, signés le 4 décembre, et à respecter pleinement le Cadre de Doha pour un accord de paix global du 15 novembre », a dit son porte-parole adjoint.
M. Guterres note que l’ONU est pleinement mobilisée pour travailler avec ses partenaires afin d’assurer une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin et réaffirme qu’il est prêt à continuer à appuyer les efforts diplomatiques en cours visant à rétablir la paix dans l’est de la RDC et dans la région.
L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, s’est entretenu, ces dernières 48 heures, avec plusieurs ministres des Affaires étrangères de la région, et a entamé une tournée régionale pour mener des consultations approfondies sur les voies et moyens de parvenir à la désescalade des tensions.
Dans une déclaration à la presse, M. Xia a estimé qu’il était « impératif de préserver les progrès jusqu’ici accomplis et éviter que les processus de paix en cours ne s’effondrent ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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