Ce niveau de consommation souligne l’importance de l’impact économique des migrants sur la croissance dans toute la région.

« Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes voient que la migration est une source de croissance économique, mais aussi de créativité et de dynamisme », déclare Maria Moita, Directrice régionale de l’OIM pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

« Les conclusions de cette étude montrent clairement que lorsque les gouvernements donnent des opportunités aux migrants grâce à la régularisation et à l’intégration, c’est l’ensemble de la société qui en bénéficie », ajoute-t-elle.

Des bénéfices économiques et fiscaux

IOM México/Karla García Conde

Salon de l’emploi pour les migrants à Mexico, en août 2025.

Le nouveau rapport, publié jeudi, établit que les migrants vénézuéliens contribuent aussi fiscalement à l’économie, représentant environ 1,2 % des recettes fiscales totales des pays analysés. Rien qu’en Colombie, cette contribution a dépassé 529 millions de dollars en une seule année.

Au-delà de la consommation et des recettes publiques, l’entrepreneuriat vénézuélien est également un puissant moteur de création d’emplois. Les entreprises dirigées par des migrants ont généré environ 40 000 emplois au Panama et attiré plus de 1,1 milliard de dollars d’investissements à Aruba. Ces entreprises renforcent les économies locales, stimulent l’innovation et dynamisent des secteurs tels que la technologie, le tourisme et la gastronomie.

L’analyse du rapport, qui s’appuie sur des recherches menées depuis 2021 dans huit pays du continent, confirme que les migrants vénézuéliens sont très productifs et apportent des compétences techniques et universitaires solides qui répondent aux besoins du marché du travail dans les pays d’accueil.

Un potentiel limité

Cependant, les avantages de ces migrations ont des limites. Selon les estimations, 82 % des Vénézuéliens travaillent sur le marché de l’emploi informel dans la région Amérique latine et Caraïbes, et 41 % n’ont pas accès au crédit ou aux prêts financiers formels. Ces obstacles limitent leur autonomie économique, la croissance de leurs entreprises et leur capacité à contribuer de manière encore plus importante au développement local.

L’étude souligne que les gains économiques constatés sont dus en grande partie aux efforts déployés par les gouvernements d’accueil pour améliorer les processus de régularisation et d’obtention des papiers.

Sur les 6,9 millions de Vénézuéliens vivant en Amérique latine et dans les Caraïbes, environ 70 % ont désormais un statut migratoire régulier, ce qui permet à des millions d’entre eux d’accéder à des opportunités qui leur seraient autrement inaccessibles et d’aller progressivement vers une participation plus complète à l’économie formelle.

Célébrer les migrations

La publication de ce rapport coïncide avec la Journée internationale des migrants, célébrée chaque année le 18 décembre. Le thème de la journée cette année est : « Ma grande histoire : cultures et développement ». À cette occasion, la cheffe de l’OIM, Amy Pope, a souligné que « la migration est un phénomène riche d’opportunités, de progrès humain et de développement partagé ».

Elle a réaffirmé « la nécessité de mettre en place des systèmes migratoires plus solides et plus fiables qui protègent les personnes en déplacement et qui aident les communautés qui les accueillent ».

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a noté que, « mal gérée ou faussement présentée, la migration peut attiser la haine et la division, mettant en danger la vie des personnes en quête de sécurité et de bonne fortune ». Depuis 2014, près de 70 000 migrants sont morts ou sont portés disparus le long des routes terrestres et maritimes, le nombre réel étant probablement bien plus élevé.

Protéger les femmes

En cette journée, le chef de l’ONU appelle à « défendre les droits de chaque migrant » et à veiller à ce que « la migration soit digne et sûre pour toutes et tous ».

ONU-Femmes a, quant à elle, rappelé qu’au cœur de ces histoires migratoires se trouvent les femmes, qui soutiennent leur famille, voire des communautés entières, souvent dans le silence. Pourtant, pour trop de femmes et de filles migrantes, le parcours est marqué par le risque, et non par l’opportunité.

L’agence onusienne rappelle l’urgence de créer de meilleurs systèmes de protection pour toutes ces femmes, confrontées à des conditions de travail dangereuses, des discriminations, des violences et à l’absence de protections juridiques.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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