Présentant une mise à jour orale au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, basé à Genève, le chef des droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que la situation au Venezuela ne s’était pas améliorée depuis son dernier exposé en juin.

« La répression de l’espace civique s’est intensifiée, étouffant les libertés individuelles », a affirmé M. Türk, évoquant les détentions arbitraires et les disparitions forcées, ainsi que l’aggravation des difficultés sociales et économiques.

Il a indiqué qu’une législation récemment adoptée accordait au gouvernement des pouvoirs d’urgence étendus, fondés sur des menaces extérieures perçues, mais a noté que le texte restait non publié, soustrayant ainsi les autorités à tout contrôle.

© UN Human Rights Council/Matthew Brown

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk (au centre), s’adresse au Conseil des droits de l’homme à Genève.

Militarisation croissante

La vie publique, a averti M. Türk, est de plus en plus militarisée, ce qui accroît le risque de violence dans une société confrontée à des niveaux élevés de criminalité.

Son bureau, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), a reçu des informations faisant état d’enrôlements forcés dans la milice vénézuélienne, y compris d’adolescents et de personnes plus âgées, ainsi que des témoignages selon lesquels les autorités encouragent les citoyens à dénoncer leurs proches et leurs voisins par le biais d’une application mobile parrainée par l’État.

« De telles politiques engendrent la peur, la méfiance et l’autocensure », a déclaré M. Türk.

Les journalistes, les défenseurs des droits humains, les figures de l’opposition et les travailleurs humanitaires continuent de faire face à des menaces, au harcèlement et au risque de détention arbitraire, ce qui pousse beaucoup d’entre eux à l’exil, a-t-il ajouté.

« Lorsque les défenseurs des droits humains et les journalistes partent, la vérité et la responsabilité partent avec eux », a-t-il averti.

Détenus pour avoir exercé leurs droits civiques

Le Haut-Commissaire a exprimé sa vive préoccupation concernant les conditions de détention, citant les pénuries persistantes de nourriture et de médicaments et le refus des visites familiales, qui ont un impact sur la santé physique et mentale des détenus, avec des conséquences parfois fatales.

Tout en notant la libération d’au moins 51 détenus depuis juin, il a exhorté à la libération inconditionnelle de toutes les personnes arbitrairement détenues pour avoir simplement exercé leurs droits civiques et à la fin des disparitions forcées et des détentions au secret.

Il a averti que les tentatives de priver les figures de l’opposition de leur nationalité violaient le droit international.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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