La proposition révisée représente une baisse significative par rapport à sa demande initiale pour l’année prochaine, qui s’élevait à 3,715 milliards de dollars, et est inférieure de 15,1 % aux crédits approuvés pour 2025.
S’adressant à la Cinquième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui gère les finances et l’administration de l’ONU, M. Guterres a décrit des perspectives extrêmement précaires, avec des arriérés élevés, des contributions en retard et le « retour des crédits » menaçant d’épuiser les liquidités et de compromettre les opérations essentielles.
Réductions d’effectifs
Le budget révisé réduit également les effectifs par rapport à la proposition initiale de 2026, qui finançait 13.809 postes (10.667 postes réguliers plus 3.142 postes de missions politiques spéciales) à 11.594 postes, soit une réduction de 18,8 % par rapport à 2025.
Ces réductions ciblent les départements et les fonctions administratives les plus importants, tout en protégeant les programmes qui servent directement les États membres, en particulier les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral, les petits États insulaires en développement et les activités de plaidoyer pour le développement de l’Afrique.
Le budget ordinaire, financé par les contributions obligatoires des États membres, couvre les principaux programmes et opérations du Secrétariat de l’ONU.
En outre, l’ONU dispose d’un budget spécifique aux opérations de maintien de la paix, dont le cycle s’étend du 1er juillet au 30 juin, tandis que le budget ordinaire est calendaire.
Le Secrétaire général António Guterres informe la Cinquième Commission du projet de budget programme pour 2026.
Crise de liquidités galopante
Le chef de l’ONU a averti que la crise de liquidités actuelle aurait de graves conséquences au-delà de l’année prochaine, jusqu’en 2027.
Les importants arriérés de paiement à la fin de l’année dernière, totalisant 760 millions de dollars, associés à l’obligation de restituer 300 millions de dollars de crédits aux États membres début 2026, privent le budget de près de 10 % de ses liquidités disponibles.
« Tout retard dans le recouvrement des créances en début d’année nous obligera à réduire encore davantage les dépenses… et à envisager potentiellement de restituer 600 millions de dollars en 2027, soit environ 20 % du budget », a-t-il déclaré.
« Cela signifie une course à la faillite », a-t-il ajouté, réitérant l’urgence de réduire les arriérés et de suspendre le remboursement des crédits.
Les mesures antérieures visant à limiter les dépenses n’ont apporté qu’un répit temporaire.
L’ONU a entamé l’année 2025 avec un déficit de 135 millions de dollars et, fin septembre, n’avait collecté que 66,2 % des contributions de l’année, contre 78,1 % à la même période en 2024.
À cette date, seuls 136 des 193 États membres avaient intégralement versé leurs contributions. Plusieurs contributeurs, dont les États-Unis, la Chine, la Russie et le Mexique, n’avaient pas encore effectué leurs paiements.
Refléter les réalités budgétaires
Le budget-programme révisé pour 2026 reflète à la fois les réalités budgétaires et l’Initiative ONU80, un vaste effort de réforme visant à rendre le Secrétariat plus agile, résilient et rentable.
Les gains d’efficacité proposés comprennent le regroupement de la paie au sein d’une équipe mondiale unique, la relocalisation de fonctions vers des lieux d’affectation moins coûteux et la création de plateformes administratives communes à New York et à Bangkok.
Malgré les coupes budgétaires, les principales priorités demeurent : 37 missions politiques spéciales poursuivront leurs activités, le système des coordonnateurs résidents sera financé à hauteur de 53 millions de dollars et le Fonds pour la consolidation de la paix à hauteur de 50 millions de dollars.
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) agrandira ses bureaux régionaux à Addis-Abeba, Bangkok, Beyrouth, Dakar, Panama, Pretoria et Vienne.
Que se passera-t-il ensuite ?
Au cours des prochaines semaines, la Cinquième Commission examinera la proposition avec les chefs de département du Secrétariat de l’ONU et les responsables de programme.
La Commission présentera ensuite son rapport et ses recommandations à l’Assemblée générale plénière, l’approbation finale du budget de l’ONU étant attendue pour fin décembre.
M. Guterres a également pris note du rapport sur l’amélioration de la situation financière, qui propose un mécanisme de suspension des remboursements de crédits lorsque des déficits de liquidités menacent l’exécution intégrale du budget de l’année suivante.
« Les membres n’ont pas pris de décision et l’examen du rapport a été reporté à cette session. L’absence d’accord sur la gestion de la détérioration de la situation de liquidité pourrait compromettre des éléments essentiels de notre programme de travail », a déclaré M. Guterres.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.