Depuis 2006, le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) a alloué près de 10 milliards de dollars à plus de 110 pays grâce à un financement rapide et stratégique, souvent disponible avant d’autres sources d’aide, sauvant ainsi d’innombrables vies.

Mais face à l’augmentation des besoins humanitaires liée à la multiplication des crises, « les ressources sont presque épuisées – des millions de vies sont en jeu », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, exhortant les pays à atteindre l’objectif d’un milliard de dollars de contributions destinées au CERF.

« Il y a 20 ans, en créant le CERF, la communauté internationale a pris un engagement simple : en cas de catastrophe, l’aide viendrait », a-t-il déclaré. « Aujourd’hui, je vous demande de renouveler cet engagement ».

Un impact concret

La réunion de donateurs s’est tenue au lendemain du lancement par l’ONU de son plan humanitaire mondial 2026, qui prévoit 23 milliards de dollars pour venir en aide à 87 millions de personnes en situation de précarité extrême dans 50 pays.

« Dans le cadre de cet effort global, le CERF est notre fonds d’intervention rapide et flexible », a déclaré le Secrétaire général. « Dans de nombreux endroits, le CERF fait la différence entre une aide vitale et l’absence totale d’aide ».

Lorsque l’accès humanitaire a été rétabli à Gaza, le CERF a contribué à garantir l’approvisionnement en carburant nécessaire au fonctionnement des hôpitaux, des réseaux d’eau et d’autres services essentiels. Le fonds était présent lorsque la guerre a éclaté en Ukraine en 2022, et a pu intervenir en quelques heures.

Près de 110 millions de dollars ont été alloués cette année aux situations d’urgence négligées et sous-financées, notamment en Afghanistan et en Somalie. Les pays des Caraïbes ont quant à eux bénéficié de fonds, d’un soutien à l’évacuation et de fournitures essentielles face à l’arrivée de l’ouragan Melissa en octobre.

Sonnette d’alarme

Le CERF reçoit le soutien d’États membres, de gouvernements régionaux, d’organisations internationales, du secteur privé, de particuliers et d’autres donateurs.

Cependant, les contributions ont fortement chuté cette année et devraient atteindre leur niveau le plus bas depuis dix ans, a averti Tom Fletcher, Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies.

« Quand on a besoin de nous à plein régime, le signal d’alarme est tiré », a-t-il déclaré.

« Il ne s’agit pas seulement d’un manque de financement. C’est une urgence opérationnelle. Si le CERF faiblit, c’est le système mondial de secours qui faiblira, et les populations qui comptent sur nous en souffriront ».

Une femme ayant fui les violences dans l’est de la RDC reçoit des soins postnatals dans un camp de personnes déplacées.

Renforcement des ressources

M. Fletcher a annoncé une enveloppe de 100 millions de dollars pour les situations d’urgence les plus sous-financées au monde, ce qui représente environ un quart des recettes prévues pour 2025.

L’Irlande et les Philippines ont co-organisé l’événement, et les deux gouvernements ont souligné l’importance de soutenir le CERF.

Le ministre d’État irlandais au Développement international, Neale Richmond, a déclaré que son pays verserait un million d’euros supplémentaire en 2026, portant la contribution totale à 21,5 millions d’euros.

Tout en reconnaissant que « le financement n’est pas la seule solution » aux crises humanitaires, car « de véritables solutions politiques sont nécessaires », il a indiqué que celles-ci restent hors de portée.

« Une obligation morale »

« En attendant, nous avons l’obligation morale de veiller à ce que les personnes prises au piège de crises qui ne font pas nécessairement la une des journaux, ou qui ne l’ont jamais fait, ne soient pas oubliées », a-t-il déclaré dans un message vidéo.

Depuis sa création, les Philippines ont versé environ un million de dollars au CERF, passant de dons de 5 000 à 10 000 dollars à ses débuts à près de 250 000 dollars cette année. Un montant supplémentaire de 200 000 dollars sera versé en 2026.

La ministre des Affaires étrangères, Theresa Lazaro, a rappelé que le CERF avait rapidement débloqué près de 6 millions de dollars quelques jours seulement avant l’arrivée du super typhon Fung-wong en novembre, en plus de son aide cruciale lors de catastrophes précédentes.

« En permettant aux agences des Nations Unies de fournir des services essentiels tels que l’alimentation, l’hébergement et les soins de santé, le CERF a été une lueur d’espoir pour les populations sinistrées », a-t-elle déclaré dans un message vidéo.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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