Publié mercredi, à l’approche de la prochaine conférence internationale sur le climat, la COP30, qui se tiendra en novembre au Brésil, le rapport estime que les besoins d’adaptation des pays vulnérables atteindront plus de 310 milliards de dollars par an d’ici à 2035, soit douze fois le niveau actuel des financements publics internationaux.

« Les effets des changements climatiques s’accélèrent. Pourtant, le financement de l’adaptation ne suit pas le rythme », a averti le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

« L’adaptation n’est pas un coût : c’est une bouée de sauvetage. Combler l’écart, c’est protéger des vies, assurer la justice climatique et bâtir un monde plus sûr », a-t-il ajouté.

Un fossé qui se creuse

En 2023, les flux internationaux consacrés à l’adaptation climatique des pays en développement se sont élevés à 26 milliards de dollars, bien loin des montants nécessaires. Le déficit atteint ainsi 284 milliards de dollars par an, un écart colossal qui compromet la mise en œuvre du Pacte de Glasgow, lequel visait à doubler le financement public international de l’adaptation d’ici à 2025, pour atteindre environ 40 milliards de dollars – un objectif désormais hors de portée.

Le PNUE appelle les États à redoubler d’efforts pour combler cet écart et protéger les populations les plus exposées.

Des avancées, mais une planification inégale

Malgré la faiblesse des financements, 172 pays disposent aujourd’hui d’au moins une politique, une stratégie ou un plan national d’adaptation, et plus de 1 600 actions sont recensées à travers le monde, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, des infrastructures et de la biodiversité.

Le soutien international transite en partie par des fonds multilatéraux tels que le Fonds pour l’adaptation, le Fonds pour l’environnement mondial et le Fonds vert pour le climat, qui ont mobilisé près de 920 millions de dollars en 2024, soit une hausse de 86 % par rapport à la moyenne 2019-2023.

Mais ces efforts demeurent fragiles : 36 pays disposent encore d’outils obsolètes pour mettre en œuvre leurs plans, et peu rendent compte de l’impact réel de leurs politiques.

« Un effort mondial » indispensable

« Nous avons besoin d’un effort mondial pour augmenter le financement de l’adaptation, tant public que privé, sans alourdir la dette des nations vulnérables », a plaidé Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

Adopté lors de la COP29 à Bakou, le nouvel objectif collectif de financement climatique prévoit que les pays développés mobilisent au moins 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035 pour soutenir les pays du Sud. Mais l’inflation, conjuguée à la faible part de ces fonds allouée à l’adaptation, en réduit considérablement la portée.

« Même dans un contexte de budgets restreints et de priorités concurrentes, la réalité est simple : si nous n’investissons pas dans l’adaptation dès maintenant, nous ferons face à des coûts croissants chaque année », a averti Mme Andersen.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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