À Genève, lors de la commémoration du 60ᵉ anniversaire de la Convention internationale contre la discrimination raciale, Nada Al-Nashif a averti que ces idéologies, loin d’appartenir au passé, puisent toujours dans l’héritage du colonialisme et de l’esclavage pour prospérer.
Rendant hommage aux victimes du racisme, de la ségrégation et de l’apartheid, la Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme a décrit les nouveaux visages d’une discrimination raciale désormais imbriquée à d’autres formes d’exclusion. Elle touche de plein fouet les personnes d’origine africaine et asiatique, les peuples autochtones, les Roms, les minorités, ainsi que les migrants, demandeurs d’asile et réfugiés — parmi beaucoup d’autres.
Des conflits à caractère ethnique et identitaire
« Les conflits à caractère ethnique et identitaire conduisant à des crimes atroces sont aujourd’hui en augmentation », a affirmé Mme Al-Nashif.
Voilà pourquoi, « cet anniversaire important nous rappelle la responsabilité collective qui nous incombe d’honorer leur héritage en redoublant d’efforts pour éliminer la discrimination raciale sous toutes ses formes et manifestations ».
Il y a soixante ans, alors qu’elle avait moins de dix ans d’existence, l’Organisation des Nations Unies a donné effet à l’une des promesses centrales de sa création – éliminer la discrimination raciale – en élaborant avec audace un traité juridiquement contraignant.
La Convention a non seulement répondu à cet impératif, mais elle a également marqué, en tant que premier des « traités fondamentaux relatifs aux droits de l’homme », une étape importante dans le développement du droit international des droits de l’homme.
Une façon de rappeler que la Convention était révolutionnaire pour l’époque, non seulement en raison des normes qu’elle établissait, mais aussi en raison du mécanisme que les États ont volontairement accepté pour contrôler leur propre mise en œuvre.
“Le racisme est un virus”, lit-on sur cette pancarte brandie lors d’une manifestation contre le racisme à Montréal, au Canada, en mars 2022.
Assimilation forcée et discrimination systématique
En écho au message de la cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU, la Vice-Présidente du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD, selon l’acronyme anglais) a jugé important de se souvenir collectivement « des millions et millions de vies perdues, celles qui ont été brisées, celles dont les rêves ont été anéantis, à cause du mensonge selon lequel une vie est supérieure à une autre ».
« Nous devons reconnaître l’héritage douloureux du racisme et de la discrimination qui a marqué les sociétés du monde entier », a insisté Gay McDougall. Elle a rappelé que « les peuples autochtones de tous les continents ont subi des siècles de dépossession, d’assimilation forcée et de discrimination systématique ».
« On estime également à trente millions le nombre d’Africains arrachés de force à leur terre natale en Afrique et transportés vers des côtes étrangères ou ayant traversé le Sahara à pied pour être vendus à des fins d’exploitation brutale ».
Des vies écourtées dès la naissance
Mme McDougall a aussi mentionné « les communautés asiatiques, confrontés à l’exploitation coloniale, à des lois d’exclusion et à la violence enracinée dans les préjugés ». Elle a rappelé le sort des « Roms, victimes de sectarisme et d’exclusion pendant des siècles ».
Elle s’est inquiétée du sort « des nouveau-nés, dont les chances dans la vie sont limitées dès leur naissance dans des sociétés fondées sur l’ascendance. C’est le cas aussi de celles et ceux qui « cherchent simplement une vie meilleure mais se noient dans des bateaux surchargés ou se heurtent à des frontières fermées ».
« Le racisme et la discrimination ne sont pas des abstractions », a fait valoir Mme McDougall. « Ce sont des blessures infligées à l’âme d’une nation et de l’humanité. Nommer cela à haute voix, ce n’est pas attiser la colère pour le plaisir, mais insister sur la vérité, comme première étape vers la réparation », a conclu la Vice-Présidente du Comité.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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