A la suite des dix jours de frappes aériennes lancées par Israël dans le but de paralyser le programme nucléaire iranien, qui ont conduit à des échanges quotidiens meurtriers de tirs de missiles entre Téhéran et Tel-Aviv, le chef de l’ONU a déclaré que la diplomatie devait désormais prévaloir.
« Nous risquons désormais de sombrer dans une spirale de représailles », a-t-il déclaré, en réponse à l’intervention américaine menée dans la nuit de samedi à dimanche pour soutenir la campagne militaire israélienne, qui visait trois installations impliquées dans l’enrichissement d’uranium.
Il est essentiel de revenir à des négociations sérieuses
Nous risquons désormais de sombrer dans une spirale de représailles.
« Nous devons agir – immédiatement et de manière décisive – pour mettre fin aux combats et revenir à des négociations sérieuses et soutenues sur le programme nucléaire iranien », a affirmé M. Guterres.
Devant les Quinze, le chef de l’ONU a souligné que les citoyens de la région du Moyen-Orient au sens large ne pouvaient supporter un nouveau cycle de destruction. Exigeant un cessez-le-feu, il a également averti l’Iran qu’il devait « respecter pleinement » le Traité de non-prolifération sur le développement des armes nucléaires, pierre angulaire de la paix et de la sécurité dans le monde.
L’Iran a toujours nié les allégations d’Israël et d’autres pays selon lesquelles son ambition serait de devenir une puissance nucléaire, plutôt que de développer l’énergie atomique à des fins purement pacifiques.
Israël, les États-Unis et l’Iran sont confrontés à un choix difficile. « Une voie mène à une guerre plus large, a poursuivi le chef de l’ONU, à des souffrances humaines plus profondes et à de graves dommages pour l’ordre international. L’autre mène à la désescalade, à la diplomatie et au dialogue. »
Le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a déclaré que les attaques avaient entraîné « une forte dégradation de la sûreté et de la sécurité nucléaires », même si, jusqu’à présent, il n’y a pas eu de fuites de radiations susceptibles d’avoir un impact sur le public.
Grossi met en garde contre les risques majeurs suite aux frappes
Le chef de l’agence de surveillance de l’énergie atomique de l’ONU, l’AIEA, a averti les ambassadeurs que les récentes frappes militaires d’Israël et maintenant des États-Unis sur des sites nucléaires en Iran ont gravement compromis la sécurité et pourraient présenter des risques sérieux si la situation s’aggrave.
Le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a déclaré que les attaques avaient entraîné « une forte dégradation de la sûreté et de la sécurité nucléaires », même si aucune fuite radioactive susceptible d’avoir un impact sur la population n’avait été constatée jusqu’à présent.
M. Grossi a averti les ambassadeurs que si la courte fenêtre d’opportunité pour revenir au dialogue se refermait, la destruction pourrait être « inimaginable » et le régime mondial de non-prolifération nucléaire « tel que nous le connaissons pourrait s’effondrer ».
Le chef de l’AIEA a confirmé que la principale installation d’enrichissement de l’Iran à Natanz avait subi des dommages importants, notamment au niveau des infrastructures électriques essentielles et des salles souterraines contenant des matières uranifères.
Il a déclaré que la principale préoccupation à l’intérieur du site était désormais la contamination chimique, qui peut être dangereuse en cas d’inhalation ou d’ingestion.
Une fuite radioactive massive reste possible
Il a également énuméré les dommages subis par d’autres sites liés au nucléaire à travers le pays, notamment à Ispahan, Arak et Téhéran, ajoutant que si les niveaux de radiation à l’extérieur restaient normaux, les attaques avaient suscité l’inquiétude concernant la centrale nucléaire opérationnelle de Bushehr.
M. Grossi a averti que toute frappe sur Bushehr pourrait déclencher une fuite radioactive massive dans toute la région.
« Le risque est réel », a-t-il déclaré. « L’escalade militaire menace des vies et retarde la diplomatie nécessaire pour résoudre cette crise. »
Il a exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue et a déclaré que l’AIEA était prête à renvoyer des experts sur place pour aider à surveiller et à protéger les sites nucléaires endommagés.
Le sous-secrétaire général aux affaires politiques, Miroslav Jenča, a déclaré aux ambassadeurs que le monde était confronté à « un moment dangereux » à la suite de la mission de bombardement américaine, l’Iran envisageant d’éventuelles représailles.
« Il n’y a pas de solution militaire »
Le Sous-secrétaire général aux affaires politiques, Miroslav Jenča, a pour sa part déclaré que le monde était confronté à « un moment dangereux » après la mission de bombardement américaine, l’Iran envisageant d’éventuelles représailles.
Il a averti le Conseil que la région risquait d’être « plongée dans une instabilité et une volatilité accrues », et qu’il n’y avait « aucune solution militaire à ce conflit ».
M. Jenča a confirmé les dégâts importants causés aux sites iraniens, citant des images satellites accessibles au public et des rapports iraniens indiquant que des tunnels et des bâtiments de la centrale nucléaire de Fordow avaient été touchés. Il a exhorté Téhéran à autoriser les inspecteurs de l’AIEA à accéder au site « dès que les conditions de sécurité le permettront ».
Le nombre de victimes augmente
Les hostilités entre l’Iran et Israël en sont désormais à leur dixième jour et leur bilan humanitaire s’alourdit, a indiqué M. Jenča.
« La plupart [des 430 personnes tuées en Iran] étaient des civils », a-t-il noté, citant également des rapports israéliens faisant état de 25 morts et de plus de 1.300 blessés.
Le monde ne sera pas épargné par les conséquences de ce conflit dangereux.
Il a également souligné les menaces croissantes provenant de groupes armés non étatiques, notamment les Houthis au Yémen, avertissant que leurs représailles pourraient élargir le conflit. Le parlement iranien, quant à lui, s’est prononcé en faveur de la fermeture de la route commerciale cruciale qui traverse le détroit étroit d’Ormuz.
« Le monde ne sera pas épargné par les conséquences de ce conflit dangereux », a déclaré M. Jenča, exhortant les pays à agir conformément au droit international et à la Charte des Nations Unies.
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Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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