Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), le moment choisi et le caractère apparemment ciblé de ces incidents visent à intimider les figures de l’opposition et dissuader la mobilisation des électeurs. « Ils contribuent à instaurer un climat de peur parmi les acteurs politiques et la population en général, et risquent de compromettre la crédibilité du processus électoral », a averti vendredi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué.

La campagne électorale, ouverte le 28 novembre, s’est achevée jeudi soir. Près de 6,8 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche, de 7 heures à 18 heures, même si la date de proclamation des résultats n’a pas été annoncée. Cette présidentielle est censée marquer le retour à l’ordre constitutionnel après plus de quatre années de transition militaire.

Mais le scrutin se tient dans un contexte de forte contestation. Plusieurs figures majeures de l’opposition ont été exclues de la course, tandis que certaines forces politiques ont appelé au boycott. Les huit autres candidats en lice sont pour la plupart peu connus du grand public, faisant du président sortant, Mamady Doumbouya, le principal favori.

« Ni peur, ni coercition, ni répression »

Depuis son arrivée au pouvoir, les autorités militaires sont accusées d’avoir sévèrement restreint les libertés publiques, multipliant arrestations d’opposants et départs contraints à l’exil. Deux figures de la société civile, Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, sont portées disparues depuis juillet 2024, après avoir été enlevées à leur domicile.

Plusieurs autres cas de disparitions forcées demeurent non résolus, notamment ceux de quatre proches de l’artiste et figure de l’opposition Elie Kamano, portés disparus depuis le 16 novembre. « Le sort et le lieu où se trouve Sanassy Keita, photographe associé à l’ancien président Alpha Condé, restent également inconnus à la suite de son enlèvement par des hommes armés et cagoulés le 27 novembre », rappelle le Haut-Commissariat.

L’agence exhorte les autorités guinéennes à mener des enquêtes rapides et impartiales sur l’ensemble de ces allégations, à établir le sort et le lieu de détention des personnes disparues et à veiller à ce que les responsables de violations rendent des comptes, conformément au droit international des droits humains.

Plus largement, Conakry est appelée à garantir l’exercice effectif des libertés d’expression, de réunion pacifique et de participation politique, « en garantissant un environnement où il n’y a ni peur, ni coercition, ni répression ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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