Lors d’une session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a indiqué que quatre ans après l’invasion russe à grande echelle, le sort des civils reste dramatique. 

« Alors que les négociations de paix se poursuivent, notre suivi et nos rapports montrent que la guerre s’intensifie, causant davantage de morts, de dégâts et de destructions », a déclaré Volker Türk. 

Une façon de rappeler que si la couverture médiatique internationale se concentre principalement sur les efforts de paix très médiatisés ces derniers jours, les souffrances quotidiennes de la population à travers le pays ne doivent pas passer au second plan. D’autant que la situation des civils ukrainiens s’est encore détériorée.

Des mesures de confiance pour ouvrir la voie à la paix

Lors de ce face à face avec les Etats membres du Conseil, M. Türk a fait part de l’épuisement du peuple ukrainien, qui a besoin que les armes se taisent. 

« Il a besoin de la paix, conformément à la Charte des Nations Unies, au droit international et aux résolutions de l’Assemblée générale, fondées sur les droits humains », a-t-il insisté.

Volker Türk prône l’engagement de ne pas utiliser d’armes à longue portée ni de drones à courte portée dans les zones densément peuplées et de ne pas cibler les infrastructures énergétiques essentielles.

Le Haut-commissaire a ainsi encouragà « des mesures de confiance qui peuvent réduire les dommages et instaurer la confiance à long terme », dans le cadre de toute négociation en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable.

Parmi les mesures immédiates, il prône l’engagement de ne pas utiliser d’armes à longue portée et de drones à courte portée dans les zones densément peuplées, et de ne pas prendre pour cible les infrastructures énergétiques essentielles, telles que l’électricité et le chauffage. Ces mesures incluraient également l’engagement d’échanger tous les prisonniers de guerre et de libérer et renvoyer chez eux tous les détenus civils ukrainiens. 

« Ce ne sont là que quelques-unes des mesures qui pourraient être prises, et mon Bureau est prêt à soutenir ces efforts », a détaillé M. Türk.

L’intensification des frappes russes fait bondir le nombre de victimes civiles

En attendant, l’escalade reste « un cauchemar sans fin pour la population ukrainienne ». Le nombre de victimes civiles recensées depuis le début de l’année a bondi de 24 % par rapport à la même période l’an dernier, en grande partie  « parce que les forces armées russes ont intensifié leur utilisation de missiles à longue portée et de drones dans les zones de front et les zones urbaines ». 

Aucune partie du pays n’est sûre et aucune région n’est pas épargnée par la politique de la terreur russe. Des attaques ont lieu dans tout le pays, y compris dans des régions de l’ouest éloignées du front, auparavant épargnées par les combats. 

Entre décembre 2024 et novembre 2025, le nombre moyen quotidien de drones à longue portée déployés par la Fédération de Russie a considérablement augmenté. Tout au long de l’année, la grande majorité des civils tués et blessés se trouvaient sur le territoire contrôlé par l’Ukraine, et plus de 60 % d’entre eux se trouvaient près de la ligne de front.

Les drones russes alourdissent le bilan civil, notamment parmi les plus âgés

L’utilisation par les forces russes de drones à courte portée équipés de caméras à vue subjective cause des dommages importants à la population civile. Selon l’ONU, les Forces russes ont frappé des personnes à vélo, en voiture et dans des bus publics, tuant quelque 300 civils pendant la période considérée. 

Les civils ukrainiens éprouvent une anxiété généralement due aux bombes aériennes et autres munitions, qui ont endommagé ou détruit des bâtiments résidentiels, des hôpitaux et des écoles, provoquant de nouveaux déplacements de population. 

Si beaucoup ont été évacués des zones de première ligne, d’autres n’ont pas pu partir : principalement des personnes âgées ou handicapées, difficiles à déplacer faute d’installations appropriées dans les centres de transit et de logements adaptés.

Près de la moitié des personnes tuées dans les zones de première ligne ont plus de 60 ans.
De son côté, la Fédération de Russie fait état de 146 civils tués et de plus de 1.150 blessés sur son territoire pendant la période considérée, mais les services du Haut-Commissaire Türk indiquent n’avoir pas été en mesure de vérifier ces chiffres.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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