Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), les agences sont prêtes à livrer plus de 170.000 tonnes d’aliments « dès que les restrictions seront totalement levées par les autorités israéliennes ».

Pour l’ONU, au moins 500 à 600 camions de nourriture, de fournitures médicales et commerciales doivent entrer quotidiennement dans la bande de Gaza. « Nous l’avons déjà fait avant : des dizaines de milliers de camions sont entrés dans Gaza pendant le cessez-le-feu et l’aide est parvenue à la quasi-totalité des habitants » de l’enclave », a déclaré à ONU info, Jens Laerke, porte-parole d’OCHA.

Au moins 47 Palestiniens blessés sur un centre de distribution d’aide à Gaza

Ces derniers développements interviennent alors qu’au moins 47 personnes auraient été blessées, « la plupart par des tirs des forces israéliennes, lorsque des milliers de Gazaouis ont afflué vers un centre de distribution d’aide nouvellement ouvert à Gaza », a déclaré mercredi un responsable des droits de l’homme de l’ONU.

«Environ 47 personnes ont été blessées» mardi, la plupart par des tirs israéliens, quand des milliers de Palestiniens se sont rués vers un nouveau centre de distribution d’aide à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré mercredi à des journalistes Ajith Sunghay, Chef du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) dans les Territoires palestiniens. «La plupart des blessés l’ont été par balle», et «les tirs provenaient de l’armée israélienne», a-t-il dit.

Toutefois, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU indique rassembler et vérifier les informations à l’heure actuelle. Il a indiqué que ses collègues continuaient à rassembler des informations et que les chiffres pourraient augmenter.

Mardi, des habitants de Gaza affamés ont pris d’assaut un centre de distribution d’aide soutenu par Israël, la Fondation humanitaire de Gaza, dans la ville méridionale de Rafah, selon des rapports de la presse.

Une jeune fille déplacée à Gaza, n’a pas été en mesure d’obtenir un repas de lentilles cuites en raison de la surpopulation.

Pas de temps à perdre

Sur le terrain, un nombre limité de camions est actuellement autorisé à entrer dans l’enclave palestinienne. Les autorités israéliennes ne permettent l’accès qu’aux articles médicaux et certaines fournitures alimentaires et nutritionnelles.

« En outre, seul un nombre très limité d’organisations humanitaires ont reçu l’autorisation d’acheminer des marchandises à Gaza », a détaillé l’OCHA dans son dernier rapport. « Nous disposons des fournitures, des plans, de la volonté et des réseaux nécessaires pour apporter une aide massive aux civils de Gaza, dans le respect des principes humanitaires, comme l’exige le monde entier. Cela suffit. Laissez-nous travailler. Il n’y a plus de temps à perdre », a d’ailleurs insisté sur le réseau social X, le Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Tom Fletcher.

Seule l’aide humanitaire provenant exclusivement d’Israël peut entrer dans la bande de Gaza via le point de passage de Kerem Shalom. Selon l’ONU, cela limite la capacité de la communauté humanitaire à mobiliser l’aide située en Cisjordanie, en Jordanie et en Égypte, où des stocks sont disponibles.

Manifestations au port d’Ashdod

De plus, les manifestations au port d’Ashdod ont perturbé les opérations de chargement et d’expédition. « Les camions humanitaires ont été entravés et, dans certains cas, leurs pneus crevés, ce qui a entraîné des retards supplémentaires ».

« Chaque minute compte. Chaque heure coûte des vies. Le monde nous regarde. Nous pouvons acheminer l’aide – immédiatement, à grande échelle et aussi longtemps que nécessaire », a ajouté le porte-parole d’OCHA.

D’une manière générale, les agences onusiennes estiment que le blocus total imposé depuis près de 80 jours à l’entrée de l’aide et d’autres produits de première nécessité a contribué à l’augmentation constante du niveau d’insécurité à l’intérieur de Gaza, y compris les pillages qui ont affecté les opérations de transport logistique.

« Les restrictions actuelles des autorités israéliennes sur les mouvements coordonnés de l’aide, telles que le nombre limité d’itinéraires autorisés et de fenêtres temporelles, aggravent encore les risques liés à la sécurité auxquels sont confrontés les convois logistiques et contribuent aux retards opérationnels ».

L’escalade de l’insécurité – y compris les pillages et la violence des foules – a également perturbé les opérations, forçant la suspension des activités de boulangerie qui ont brièvement repris le 22 mai.

Hausse des cas de malnutrition

Sur le terrain, le rétrécissement de l’espace humanitaire et les contraintes d’accès continuent d’entraver les efforts de détection et de traitement de la malnutrition, alors même que la situation nutritionnelle continue de se détériorer.

Les stocks de prévention de la malnutrition sont presque épuisés, tandis que certaines fournitures dans les entrepôts restent dans des zones difficiles d’accès ou inaccessibles, ou sont bloquées aux points de passage. « En outre, en raison des graves pénuries alimentaires, les pillages de suppléments nutritifs sont devenus de plus en plus fréquents, ce qui empêche de traiter les enfants et les personnes qui en ont le plus besoin ».

Malgré ces contraintes logistiques, les partenaires nutritionnels continuent de dépister, d’identifier et de traiter ceux qui souffrent de déficience alimentaire aiguë. Au cours des deux premières semaines de mai, environ 47.800 enfants de moins de cinq ans ont été examinés, dont 2.264 ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition aiguë, y compris 286 cas de malnutrition aiguë sévère (MAS).

Cela porte le nombre total d’enfants diagnostiqués et traités pour malnutrition depuis le début de l’année 2025 à plus de 13.635, dont 1.684 cas de MAS. Depuis le 24 mai, quatre centres de stabilisation sont opérationnels dans la bande de Gaza, dont un à Deir al Balah, deux à Khan Younis et un dans la ville de Gaza.

Une famille déplacée quitte la zone Est de Deir Albalah, dans le centre de Gaza, après un ordre d’évacuation émis par les autorités israéliennes.

Plus de 50.000 enfants auraient été tués ou blessés

Par ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime que depuis la fin du cessez-le-feu le 18 mars, 1.309 enfants auraient été tués et plus de 3.700 blessés. Au total, plus de 50.000 enfants auraient été tués ou blessés depuis octobre 2023.

« En l’espace de 72 heures ce week-end, les images de deux attaques horribles apportent une nouvelle preuve du coût déraisonnable de cette guerre impitoyable contre les enfants de la bande de Gaza », a affirmé dans un communiqué, Edouard Beigbeder, Directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Pour l’UNICEF, ces enfants – des vies qui ne devraient jamais être réduites à des chiffres – font désormais partie « d’une longue et pénible liste d’horreurs inimaginables » : « les graves violations commises à l’encontre des enfants, le blocus de l’aide, la famine, les déplacements forcés constants et la destruction des hôpitaux, des systèmes d’adduction d’eau, des écoles et des maisons ».

L’UNICEF exhorte une fois de plus toutes les parties au conflit à mettre fin à la violence, à protéger les civils, y compris les enfants, ainsi qu’à permettre l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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