Dans ces conditions hostiles, les plus vulnérables se retrouvent sans protection suffisante. « Cela inclut les nouveau-nés, pour lesquels l’hypothermie est extrêmement dangereuse », a indiqué mercredi le bureau des affaires humanitaires de l’ONU.
Après deux ans de guerre entre Israël et le Hamas, l’immense majorité des immeubles résidentiels du territoire palestinien ont été détruits ou endommagés. La plupart des deux millions d’habitants de Gaza sont contraints de vivre dans des abris de fortune.
Face aux intempéries et la baisse des températures, l’organisation et ses partenaires s’efforcent d’adapter une aide jugée insuffisante, et ce malgré la hausse des volumes acheminés depuis la conclusion d’un cessez-le-feu, le 10 octobre.
Des tentes de fortune pour familles déplacées sur le littoral de Gaza.
De nouveaux déplacements
La distribution de vêtements d’hiver pour les enfants a été renforcée, passant de 5 000 à 8 000 kits quotidiens. Environ 200 familles issues des communautés littorales ont, au cours des dernières heures, quitté des zones désormais inhabitables pour rejoindre un site improvisé dans les ruines de la cité Hamad, à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza. « Ces familles ont décidé de se déplacer en raison de l’impact des pluies fréquentes et du risque d’inondation sur leur lieu de résidence précédent », a précisé Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général, lors du point de presse quotidien de l’ONU, à New York.
Dans un territoire où même les infrastructures de base ont été réduites à néant, empêcher l’eau de tout engloutir devient un travail permanent. Selon M. Haq, les travailleurs humanitaires s’affairent à poser des sacs de sable, vider les caniveaux et dégager les déchets solides qui s’accumulent, faute de service public.
Une aide toujours insuffisante
À ces opérations s’ajoute l’indispensable distribution de tentes, bâches et draps, un flux constant qui peine pourtant à suivre l’ampleur des besoins.
L’éducation tente, elle aussi, de reprendre souffle. Le porte-parole a souligné que 65 salles de classe, utilisées ces derniers mois comme refuges, ont été nettoyées pour accueillir de nouveau des élèves. Mais l’élan demeure fragile et le matériel scolaire reste bloqué aux portes de Gaza, entravant toute reprise réelle des apprentissages.
Les livraisons d’aide alimentaire, elles, rencontrent toujours des difficultés. Depuis le début du mois, M. Haq estime que 270 000 personnes ont reçu une aide alimentaire régulière, distribuée à travers 60 points disséminés dans la bande, dont un nouveau centre ouvert à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza difficile d’accès. Un geste modeste face à une population qui dépend presque entièrement de ces colis pour manger.
Pour la première fois depuis août, 3 000 cinq cents kits vétérinaires ont pu entrer dans l’enclave. Leur distribution à plus d’une centaine d’éleveurs et de propriétaires d’ânes rappelle à quel point, ici, chaque bête représente une source de nourriture, de revenu ou de transport, et donc un fragment de survie.
Plus de 60 salles de classe, utilisées ces derniers mois comme refuges, ont été nettoyées pour accueillir de nouveau des élèves. Mais le matériel scolaire reste bloqué aux portes de Gaza.
Incidents le long de la « ligne jaune »
Mais à Gaza, aucun secteur n’est réellement à l’abri. Les incidents sécuritaires se poursuivent, ajoutant une menace supplémentaire à un paysage déjà frappé par les intempéries et le dénuement.
Mardi, des tirs de balles ont atteint le rez-de-chaussée du centre de santé de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans le camp de Maghazi. Si aucune blessé n’a été signalé, l’incident a eu lieu près de la « ligne jaune », cette zone de séparation tracée par les autorités israéliennes à l’intérieur de Gaza pour délimiter les mouvements près de la frontalière avec Israël.
Alors que les attaques israéliennes contre les personnes s’approchant de cette nouvelle démarcation se multiplient, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a rejeté fermement mercredi la notion selon laquelle que la « ligne jaune » érigée représenterait une nouvelle frontière.
Selon les autorités sanitaires de la bande, 360 Palestiniens ont été tués et 922 blessés depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Malgré l’arrêt officiel des combats, à Gaza, les raids israéliens, les bombardements et les tirs d’armes à feu continuent de tuer.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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