« Les conflits continuent de propager la faim à Gaza, au Soudan et ailleurs. La faim alimente l’instabilité et compromet la paix. Nous ne devons jamais accepter la faim comme une arme de guerre », a affirmé le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, en visioconférence, au Sommet de l’ONU sur les systèmes alimentaires (UNFSS) organisé en Ethiopie.
Sous pression internationale, Israël desserre son étau sur l’enclave palestinienne, et a entamé lundi pour la deuxième journée consécutive une pause de 10 heures dans les combats dans trois zones de Gaza.
Les rayons d’un supermarché de Deir Al-Balah, à Gaza, restent vides.
Des niveaux alarmants de malnutrition
L’armée israélienne a déclaré que ses opérations à Al-Mawasi, Deir Al-Balah et dans la ville de Gaza seraient suspendues tous les jours de 10h à 20h, heure locale, jusqu’à nouvel ordre, afin de permettre l’acheminement de l’aide dans l’enclave.
Une annonce qui survient dans un contexte de détérioration alarmante de la situation humanitaire.
L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU a ainsi alerté sur des « niveaux alarmants de malnutrition » dans l’enclave palestinienne. « La malnutrition suit une trajectoire dangereuse dans la bande de Gaza, marquée par un pic de décès en juillet », a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.
Sur les 74 décès liés à la malnutrition recensés depuis le début de l’année, 63 ont eu lieu en juillet, dont vingt-quatre enfants de moins de 5 ans, un enfant de plus de 5 ans, et trente-huit adultes, a souligné l’agence onusienne basée à Genève. « La plupart de ces personnes ont été déclarées mortes à leur arrivée dans des établissements de soins ou sont mortes peu après, leurs corps montrant des signes clairs d’amaigrissement sévère », précise l’OMS.
Des Gazaouis se dirigent vers un point de distribution d’aide alimentaire.
120 camions acheminés dimanche
Sur le terrain, les rapports des médias font état de l’acheminement de l’aide dimanche. Selon le COGAT, l’organisme du ministère israélien de la défense chargé de l’aide, 120 camions contenant de l’aide sont entrés à Gaza dimanche. Un chiffre très inférieur aux 600 véhicules qui y pénétraient quotidiennement avant la guerre.
« Plus de 120 camions ont été réceptionnés et [les denrées qu’ils portaient ont été] distribué[e]s hier par l’ONU et des organisations internationales », a écrit sur X cet organisme qui supervise l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
« Une réception et une distribution plus régulières par les agences de l’ONU et les organisations internationales permettent d’acheminer davantage d’aide », a affirmé le COGAT lundi. Il a précisé que « 180 camions supplémentaires étaient entrés à Gaza et attendaient maintenant d’être réceptionnés et distribués ».
Largages aériens
De plus, les rapports des médias indiquent que des largages de vivres ont repris en même temps au-dessus du territoire, assiégé par Israël, suscitant l’espoir de nombreux Palestiniens qui guettaient les parachutes dans le ciel.
La Jordanie et les Émirats arabes unis ont précisé que « 25 tonnes d’aide alimentaire et de fournitures humanitaires essentielles » avaient été livrées par largage aérien. Ces deux pays et l’Égypte indiquent avoir acheminé aussi de l’aide à Gaza par voie terrestre.
Des habitants de Gaza transportent de la farine après une livraison d’aide.
Lutter contre la faim
Tout en saluant la décision d’Israël de soutenir une intensification de l’aide à Gaza pendant une semaine, les agences de l’ONU avertissent que des mesures supplémentaires sont nécessaires pour « éviter la famine et une crise sanitaire catastrophique ».
Selon le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, une personne sur trois à Gaza « n’a pas mangé depuis des jours » et « les enfants dépérissent ». « C’est un progrès, mais des quantités considérables d’aide sont nécessaires pour éviter la famine et une crise sanitaire catastrophique », a-t-il déclaré dans un communiqué.
D’autres organisations humanitaires ont fait des commentaires similaires. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a souligné que l’augmentation de l’aide humanitaire était « une occasion d’inverser cette catastrophe », mais a ajouté qu’il fallait ouvrir davantage de couloirs humanitaires pour permettre le passage des camions d’aide.
L’UNRWA est « prête » à acheminer l’aide
De son côté, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) espère qu’elle sera « enfin autorisée à acheminer des milliers de camions chargés de nourriture, de médicaments et de produits d’hygiène ». « Ceux-ci se trouvent actuellement en Jordanie et en Égypte, dans l’attente du feu vert », note l’agence, ajoutant que l’ouverture de tous les points de passage et l’acheminement massif d’aide à Gaza sont les seuls moyens d’éviter une aggravation de la famine parmi la population de l’enclave.
« Selon nos dernières données, un enfant sur cinq souffre de malnutrition à Gaza. De nouveaux décès d’enfants dus à la faim auraient été signalés aujourd’hui, portant à plus de 100 le nombre de personnes mortes de faim », a détaillé l’UNRWA sur le réseau social X.
Pour l’agence onusienne, qui se dit à prête à fournir de l’aide, il faudrait au moins 500 à 600 camions par jour. « L’UNRWA compte plus de 10.000 employés à Gaza. Lorsque l’aide arrivera, ils la distribueront directement, dans le respect de la dignité et en toute sécurité, aux communautés que nous servons », a insisté l’agence, plaidant pour « un approvisionnement ininterrompu en produits de première nécessité ainsi que la libération de tous les otages ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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