Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), de nombreux habitants de Gaza sont contraints de risquer leur vie pour trouver de la nourriture, et de plus en plus d’informations font état de personnes tuées et blessées à proximité de sites de distribution non gérés par l’ONU.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué que, lundi matin, 29 blessés sont arrivés à l’hôpital de campagne du CICR à Rafah-Ouest, dont huit sont décédés. Presque tous souffraient de traumatismes dus à des explosifs, et deux autres ont été admis avec des blessures par balle.

« L’ONU réaffirme que les civils doivent toujours être protégés. Personne, où qu’il soit, ne devrait être contraint de choisir entre risquer sa vie et nourrir sa famille », a dit le porte-parole adjoint du Secrétaire général, Farhan Haq, lors d’un point de presse à New York.

Stocks de carburant très bas

Il a ajouté que les stocks de carburant à Gaza sont extrêmement bas, ce qui accentue la pression sur les services essentiels et les opérations humanitaires.

Au cours du weekend, quelque 260.000 litres de carburant ont été pillés dans le nord de Gaza. Auparavant, l’ONU avait tenté à plusieurs reprises d’accéder à ces stocks pour les récupérer, mais ses tentatives avaient été refusées par les autorités israéliennes, a précisé M. Haq, ajoutant que depuis le 15 mai, les missions de récupération de carburant ont été refusées à 14 reprises par les autorités israéliennes.

« Nos tentatives d’approvisionnement en carburant à Rafah, au sud de Gaza, continuent également d’être refusées. L’ONU prévient que, si aucune solution n’est trouvée dans les prochains jours, l’ensemble de l’opération d’aide pourrait être paralysé », a-t-il dit.

Acheminer l’aide humanitaire

Depuis que les autorités israéliennes ont autorisé l’entrée d’une quantité limitée d’aide à Gaza le 19 mai, l’ONU et ses partenaires n’ont pu collecter qu’environ 4.600 tonnes de farine de blé au point de passage de Kerem Shalom. La majeure partie de cette aide a été confisquée par des personnes désespérées et affamées avant même qu’elle n’atteigne sa destination. Dans certains cas, les fournitures ont été pillées par des bandes armées.

« Nous réaffirmons qu’Israël, en tant que puissance occupante, est responsable du maintien de l’ordre public et de la sécurité à Gaza. Cela devrait inclure l’admission d’un nombre bien plus important de fournitures essentielles, par de multiples points de passage et itinéraires, afin de répondre aux besoins humanitaires et de contribuer à réduire les pillages », a dit le porte-parole adjoint du Secrétaire général. 

« Nos partenaires travaillant sur la sécurité alimentaire à Gaza estiment qu’entre 8.000 et 10.000 tonnes de farine de blé sont nécessaires pour acheminer au moins un seul sac de farine à toutes les familles de la bande de Gaza, afin d’alléger la pression sur les marchés et de réduire le désespoir, en plus d’autres approvisionnements alimentaires diversifiés », a-t-il ajouté. « Par ailleurs, l’acheminement continu et sans restriction de l’aide humanitaire vers Gaza doit reprendre au plus vite ».

Farhan Haq a indiqué que, ce weekend, aucune mission n’a été effectuée pour collecter des fournitures au point de passage de Kerem Shalom.

L’acheminement continu et sans restriction de l’aide humanitaire vers Gaza doit reprendre au plus vite

« Les autorités israéliennes nous ont informés que le point de passage resterait fermé vendredi et samedi. Nous continuons également de faire face à des obstacles majeurs qui entravent notre capacité à mener ces opérations. Parmi ces obstacles figurent des itinéraires dangereux, une grave pénurie de chauffeurs agréés et des retards – nos équipes devant attendre, souvent des heures, la suspension des activités militaires », a-t-il dit.

« Ce lundi, l’ONU dirige une mission visant à acheminer vers la ville de Gaza des fournitures entrées par Kerem Shalom. Cette mission est toujours en cours ; nous n’aurons donc pas d’informations supplémentaires à communiquer avant demain », a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, en Cisjordanie, les opérations des forces israéliennes dans le nord se sont poursuivies la semaine dernière, détruisant des routes et perturbant l’accès des Palestiniens aux services essentiels, a précisé le porte-parole.

« L’ONU et ses partenaires humanitaires poursuivent leur intervention, notamment en fournissant une assistance en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène à des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés dans le nord de la Cisjordanie », a-t-il ajouté.

Activités militaires au Liban

La capitale libanaise Beyrouth (photo d’archives).

S’agissant du Liban, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré lundi rester gravement préoccupé par l’impact humanitaire des activités militaires en cours sur les civils, notamment à la suite de frappes aériennes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi dernier, juste avant l’Aïd al-Adha.

D’autres frappes ont été enregistrées dans le village d’Ain Qana, dans le sud du pays, la même nuit, a dit M. Haq.

Des milliers d’habitants des quartiers densément peuplés visés par les frappes aériennes israéliennes du 5 juin ont fui leurs domiciles suite aux ordres de déplacement. Il s’agit de la quatrième frappe de ce type sur Beyrouth depuis l’entrée en vigueur de la cessation des hostilités en novembre 2024, a-t-il ajouté.

« Les civils au Liban continuent d’être touchés par les opérations militaires israéliennes, ce qui exacerbe les problèmes de protection, entrave le retour en toute sécurité des personnes déplacées, entrave l’accès humanitaire et accroît les besoins en matière de transport », a-t-il dit.

Il a ajouté que le long de la Ligne bleue, qui sépare le Liban et Israël, les hostilités se poursuivent quasi quotidiennement, avec notamment des bombardements d’artillerie, des démolitions et des frappes aériennes, en particulier dans les zones où l’armée israélienne maintient une présence militaire et a érigé des barricades et des panneaux d’avertissement.

La poursuite des opérations militaires israéliennes au Liban demeure une source de besoins humanitaires, notamment dans le sud du pays. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 82.000 personnes restent déplacées à travers le pays, tandis que plus de 981.000 personnes sont retournées dans leurs communautés d’origine.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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