Aujourd’hui âgée de 18 ans, elle participe à des projets aérospatiaux avec d’autres jeunes femmes grâce à l’initiative Shakthi SAT. Elle souhaite explorer l’intersection entre le génie informatique et les sciences, en particulier l’intelligence artificielle (IA), la robotique et les systèmes embarqués qui contrôlent les satellites, les drones et les fusées.

« J’apprends des choses dont je ne faisais autrefois que rêver, et nous allons lancer notre propre satellite. C’est incroyable, non ? », a-t-elle déclaré à ONU Info.

Mais les perspectives au Népal, un pays pauvre dont l’industrie spatiale est encore naissante, restent très limitées. « Nos parents ne veulent généralement pas que nous choisissions des carrières jugées “risquées” », dit-elle.

« Mon intérêt, c’est de rendre l’humanité multiplanétaire »

Petite fille ayant grandi à Hasselt en Belgique, Kaat Degros pensait qu’il lui serait impossible de devenir astronaute dans le domaine spatial, très compétitif et dominé par les hommes.

Aujourd’hui, à 15 ans, elle a déjà conçu sa propre base de recherche durable sur Mars, saluée par l’Oxford Academy of Excellence.

« Mon intérêt, c’est de rendre l’humanité multiplanétaire », a-t-elle affirmé.

Démystifier les carrières spatiales

Un nouveau partenariat entre le projet Space4Women du Bureau des affaires spatiales de l’ONU (UNOOSA) et la Cosmic Girls Foundation réunit des jeunes femmes et filles comme Nuriya Maharjan et Kaat DeGros pour explorer comment elles peuvent façonner l’avenir de l’espace et s’épanouir dans divers rôles, allant de l’économie et du droit spatial à l’ingénierie, la politique et l’innovation.

Plus de 30 filles ont participé fin juillet à un webinaire mondial intitulé « Démystifier les carrières spatiales : pas seulement astronautes », premier d’une série de collaborations visant à unir la portée mondiale de l’UNOOSA et le réseau local de Cosmic Girls.

Deux dirigeantes, une économiste spatiale à la Banque européenne et une juriste de l’Agence spatiale kényane, ont partagé des conseils pratiques sur la manière d’intégrer le secteur, et ont répondu aux questions concernant les études, les carrières professionnelles, le réseautage, l’accès aux ressources et la gestion des refus.

Mindy Howard parle de l’espace avec des filles.

Construire un écosystème spatial

Les participantes sont reparties avec plusieurs messages : soyez vos propres supportrices, trouvez des mentors et des alliés, restez disciplinées mais suivez votre passion, et rejoignez les communautés spatiales.

« Nous construisons un écosystème qui dote les filles du monde entier de compétences en STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), d’un entraînement d’astronaute et d’un état d’esprit tourné vers l’innovation pour l’avenir de l’humanité parmi les étoiles », a déclaré Mindy Howard.

Le partenariat influencera les décideurs politiques afin d’adopter une nouvelle vision du secteur spatial où hommes et femmes sont des partenaires égaux, a expliqué Anne-Claire Grossias, chargée de programme à l’UNOOSA. « C’est un projet très centré sur l’humain. Grâce à ce lien, nous pouvons avancer vers l’égalité des sexes », a-t-elle ajouté.

Un secteur encore aveugle au genre

Malgré les progrès des dernières années, les femmes restent nettement sous-représentées dans ce domaine, en particulier aux postes de direction. Seuls 11 % des astronautes sont des femmes, et elles ne représentent que 30 % des effectifs des organismes publics du secteur spatial, selon l’étude phare de 2024 sur l’égalité des sexes menée par le projet Space4Women.

Garantir un rôle significatif aux femmes ne favorise pas seulement la productivité et les profits ; cela conduit aussi à une collaboration mondiale accrue, à la recherche du consensus et à une paix durable, conclut l’étude.

L’idée de cette enquête est née lors de la réunion d’experts Space4Women 2023, qui a réuni des spécialistes du monde entier pour préparer la première boîte à outils de l’ONU sur l’intégration de la dimension de genre. Objectif : aider les organisations spatiales à éliminer les biais sexistes et les pratiques discriminatoires, et à créer des environnements où les femmes peuvent réussir aux côtés de leurs collègues masculins dans les sciences, la technologie, l’innovation et l’exploration spatiale.

Favoriser un milieu féminin d’astronautes

Depuis sa création en 2017, le projet Space4Women a travaillé avec des professionnels engagés du secteur spatial pour encadrer plus de 270 filles issues de 68 pays.

Mme Howard, mentor depuis 2020, a rassemblé près de 1.000 filles de 139 pays grâce à son forum éducatif et de réseautage Cosmic Girls. Avec des partenaires de programmes partout dans le monde, la fondation a lancé la première compétition mondiale visant à former six filles, une par continent, aux connaissances en astronomie et ingénierie spatiale, aux compétences de vie et à la préparation mentale nécessaires pour devenir astronautes. Le grand prix pour l’une d’entre elles sera un voyage dans l’espace.

« Cette compétition est un vrai rêve qui se réalise », a déclaré Kaat DeGros. « Elle m’a donné l’espoir de réussir comme astronaute et astrophysicienne ».

Construire la confiance en soi

Soutenir les filles dès leur plus jeune âge dans un environnement accueillant et bienveillant est crucial pour les aider à tester progressivement leurs capacités et apporter dans ce domaine les traits féminins et les approches collaboratives nécessaires à la résolution de problèmes, souligne Mme Howard.

« Les parents disent souvent à leurs filles qu’elles ne sont pas assez douées, pas assez intelligentes. Ici, c’est un environnement sûr pour développer leurs compétences, ce qui les aidera plus tard », explique-t-elle.

« Cela ressemble à quelque chose d’extraordinaire – un véritable pas vers un avenir que je pensais autrefois hors de portée », a confié Nuriya Maharjan.
« Je pense qu’il y aura l’égalité dans l’exploration spatiale d’ici peu de temps », a ajouté Kaat DeGros.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.