Bien que l’esclavage moderne ne soit pas défini dans la loi, il est utilisé comme un terme générique couvrant des pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite des êtres humains. Il vise le plus souvent dles groupes considérés comme appartenant à des castes inférieures, des minorités ou encore des peuples autochtones.

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage commémore l’adoption de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui par l’Assemblée générale de l’ONU le 2 décembre 1949. 

« Les formes contemporaines d’esclavage sont perpétuées par des réseaux criminels qui s’en prennent aux personnes qui luttent contre l’extrême pauvreté, la discrimination ou la dégradation de l’environnement […]. Elles arrachent aux personnes leurs droits et leur humanité » a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres.

Une augmentation inquiétante

Sur les 50 millions de personnes vivant une forme d’esclavage moderne en 2021, 27,6 millions étaient confrontés au travail forcé.

L’OIT constate que ces chiffres ont considérablement augmentés entre 2016 et 2021 : de 10 millions pour les personnes vivant une forme d’esclavage moderne, et de presque 3 millions pour les personnes confrontés au travail forcé. 

Près de 90% des personnes victimes de travail forcé sont exploitées dans le secteur privé, 23% par des réseaux de trafic sexuel, et 14% par des États. L’Asie-Pacifique compte le plus grand nombre de personnes en situation de travail forcé avec 15 millions de personnes concernées, et les États arabes ont la plus forte proportion, avec 1 personne sur 200 concernée. 

236 milliards de profits 

L’OIT constate que les profits annuels que génère le travail forcé dans le monde aujourd’hui atteignent 236 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB de l’Éthiopie. Ce chiffre est révélateur des salaires ou des revenus pris dans les poches de travailleurs par les auteurs de travail forcé grâce à leurs pratiques coercitives. Il représente l’argent qui est soustrait du revenu de travailleurs qui ont souvent du mal à répondre aux besoins de leur famille.

Pour les travailleurs migrants, cet argent est pris sur les fonds qu’ils envoient à leur famille et à leurs proches restés au pays. Pour les gouvernements, ces profits représentent des recettes fiscales perdues du fait de la nature illicite des gains et des emplois qui les génèrent.

Les femmes et enfants en première ligne

Les femmes et les enfants sont particulièrement confrontés aux différentes exploitations de l’escalvage moderne : les femmes et les filles d’abord, représentent 4,9 millions des personnes en situation d’exploitation sexuelle commerciale forcée, et 6 millions des personnes en situation de travail forcé dans d’autres secteurs économiques.

Les enfants quant à eux, représentent un huitième des victimes d’esclavage moderne. Plus de la moitié d’entre eux sont victimes d’exploitation sexuelle. Ils sont plus de 150 millions à être contraints de travailler, ce qui représente plus d’un enfant sur dix, en majorité à des fins d’exploitation économique.

Un appel à agir 

« Les gouvernements, les entreprises, la société civile et les syndicats doivent s’unir pour mettre fin à cette crise [de l’esclavage moderne] une fois pour toutes. Ils doivent également offrir des recours et des réparations, notamment un véritable accès à la justice, une indemnisation équitable, des mesures de réhabilitation et de restitution et des garanties que les victimes et leurs familles n’auront plus à souffrir » requiert M. Guterres.

« Nous devons agir avec la même détermination pour éliminer les formes contemporaines d’esclavage. Bâtir un monde fondé sur la liberté, la dignité et la justice pour toutes et tous est non seulement possible, mais bien notre responsabilité commune » ajoute-t-il.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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