Ces données ont été présentées ce mardi dans un nouveau rapport de la Commission européenne et du programme « Agir pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » d’ONU Femmes, en partenariat avec des chercheurs de TheNerve, de l’Université de Londres et du Centre international pour les journalistes, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Le rapport, intitulé « Point de bascule : l’escalade inquiétante des violences à l’égard des femmes dans la sphère publique », paraît dans le cadre de la campagne mondiale de 16 jours contre la violence sexiste. La campagne de cette année vise à sensibiliser le public aux violences numériques, en appelant à des lois et des politiques plus strictes pour mieux les reconnaître et punir les agresseurs.
« Ces chiffres confirment que la violence numérique n’est pas virtuelle : c’est une violence bien réelle, avec des conséquences concrètes », a déclaré Sarah Hendricks, Directrice de la division des politiques, des programmes et des affaires intergouvernementales à ONU Femmes.
Une femme journaliste en Somalie réalisant un entretien.
Des abus alimentés par l’IA
Pour les femmes journalistes, le lien entre les violences en ligne et les violences hors ligne est devenu plus préoccupant. Selon une enquête mondiale de l’UNESCO publiée en 2020, 20 % des femmes journalistes associaient les attaques ou les violences hors ligne dont elles avaient été victimes à la violence en ligne. Cette proportion de journalistes et de professionnels des médias a plus que doublé en 2025, atteignant 42 %.
Ces données coïncident avec « l’ère des abus alimentés par l’IA et de la montée de l’autoritarisme, qui exacerbent la violence en ligne contre les femmes dans l’espace public », a déclaré la professeure Julie Posetti, chercheuse principale et directrice de l’Initiative pour l’intégrité de l’information de TheNerve.
Le rapport révèle également que près d’une femme sur quatre parmi les défenseures des droits humains, les militantes et les journalistes interrogées a subi des violences en ligne facilitées par l’IA, telles que les images truquées (deepfakes). Les auteures et les créatrices de contenu sur les réseaux sociaux qui se concentrent sur les questions relatives aux droits humains sont les plus exposées (30 %).
Les libertés fondamentales menacées
Au-delà de ces chiffres alarmants, le rapport prévient que sans mesures de riposte efficaces, les violences en ligne risquent de chasser les femmes des espaces numériques, compromettant ainsi la démocratie et la liberté d’expression.
« Les femmes qui défendent nos droits humains, qui couvrent l’actualité ou qui mènent des mouvements sociaux sont la cible d’abus visant à les humilier, à les réduire au silence et à les exclure du débat public », a déploré Mme Hendricks.
« De plus en plus, ces attaques ne s’arrêtent pas à l’écran : elles se produisent jusqu’au seuil de leur porte. Nous ne pouvons pas permettre que les espaces en ligne deviennent des plateformes d’intimidation qui réduisent les femmes au silence et sapent la démocratie », a-t-elle ajouté.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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