En 2026, plus de 42 millions de personnes auront besoin d’aide pour survivre et rester en sécurité au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigéria, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Tchad.

« Sans ressources urgentes, les familles feront face à davantage de faim, de déplacements et de risques de protection en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec une souffrance accrue », alerte Charles Bernimolin, Chef du Bureau régional d’OCHA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la région est confrontée à une crise humanitaire qui s’aggrave et qui touche des millions de personnes. Les violences, les conflits persistants et les catastrophes environnementales continuent de chasser des familles de chez elles et de saper leur capacité à répondre à leurs besoins essentiels.

Insécurité au Sahel central et dans le bassin du lac Tchad

L’insécurité au Sahel central – particulièrement au Burkina Faso, au Mali et au Niger – déborde vers le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et la Mauritanie. Parallèlement, l’insécurité dans le bassin du lac Tchad et le conflit au Soudan poussent encore plus de personnes à fuir.

Des millions de personnes restent donc déplacées dans la région, dont 12,7 millions de déplacés internes et 3,7 millions de réfugiés et demandeurs d’asile. La majorité sont des femmes et des enfants, souvent contraints de fuir plusieurs fois et exposés à des risques accrus, notamment la violence fondée sur le genre et l’exploitation, avec des signalements de viols et de sexe de survie.

Alors que les violences s’étendent, le changement climatique accentue encore la vulnérabilité. En 2025, des pluies intenses et des inondations ont touché plus de 2 millions de personnes dans 12 pays, détruisant les cultures, endommageant les habitations et coupant l’accès aux écoles et aux centres de santé.  La République démocratique du Congo a été particulièrement affectée, avec plus de 830.000 personnes touchées.

L’impact dévastateur des coupes budgétaires

En République centrafricaine, le nombre de personnes recevant une aide en espèces a chuté de 75%

L’OCHA souligne que malgré la générosité des donateurs en 2025, les opérations humanitaires dans la région ont souffert d’un déficit de financement sévère : sur les 7,8 milliards de dollars requis, seulement 1,8 milliard ont été reçus, soit à peine 24 %.

Les déficits de financement ont donc contraint les humanitaires à réduire la réponse et à faire des choix difficiles quant aux zones d’intervention et aux communautés les plus vulnérables pouvant être soutenues.

Ces coupes ont eu des conséquences dévastatrices. En République centrafricaine par exemple, le nombre de personnes recevant une aide en espèces a chuté de 75 %, limitant leur capacité à répondre à leurs besoins urgents. En RDC, où le conflit a provoqué de nouveaux déplacements massifs, 85 % des personnes ciblées pour une aide abri n’ont reçu aucun soutien.

Malgré les coupes, les partenaires humanitaires continueront à répondre aux besoins prioritaires en Afrique de l’Ouest et du Centre. 

D’ici la fin de 2025, les travailleurs humanitaires auront apporté au moins une forme d’assistance à 19 millions de personnes dans cette région. « Mais le manque de financement a empêché d’en atteindre plusieurs millions d’autres », ont insisté les agences humanitaires. 

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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