Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Conseillère spéciale par intérim du Secrétaire général pour la prévention du génocide a indiqué que le conflit au Soudan entre les forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) continue d’avoir un effet dévastateur sur la population civile.
Alors que la guerre entre dans sa troisième année, des milliers de civils ont été tués et plus de 10,5 millions de personnes ont été déplacées. Les deux parties ont commis de graves violations des droits de l’homme.
« Les attaques continues et ciblées contre certains groupes ethniques, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan, constituent une préoccupation particulière pour mon mandat », a déploré Virginia Gamba, relevant que les FSR et leurs alliés des milices arabes armées continuent de mener « des attaques à motivation ethnique contre les groupes Zaghawa, Masalit et Fur ».
Horreur à Gaza
La responsable onusienne s’est également inquiétée de « l’horreur à Gaza », qui continue d’avoir « un impact sur notre conscience collective ». Mme Gamba a ainsi fustigé la campagne militaire soutenue d’Israël, qui a dévasté Gaza, tuant « des dizaines de milliers de civils et a détruisant des infrastructures essentielles ».
L’ampleur des souffrances des civils est « stupéfiante et inacceptable », a pointé la Conseillère spéciale d’Antonio Guterres. Le ciblage délibéré des infrastructures civiles, la destruction généralisée et le refus de l’aide humanitaire sont extrêmement préoccupants, a-t-elle insisté.
« Les terribles événements du 7 octobre 2023 ne seront jamais oubliés, et la souffrance continue des familles des otages doit être accueillie avec toute la sympathie et le soutien possibles ».
« On ne peut pas répondre à la violence par la violence », a-t-elle affirmé.
Cette détérioration de la situation dans l’enclave palestinienne intervient dans un contexte « très inquiétant de l’augmentation de l’antisémitisme et de l’islamophobie dans le monde entier, exacerbées par ce conflit ».
Mme Gamba appelle donc à un cessez-le-feu immédiat, à la libération inconditionnelle des otages et au rétablissement immédiat de l’accès humanitaire.
Le conflit à Gaza aggrave la situation au Moyen-Orient, rendant la région dans un climat « extrêmement instable, où les plus vulnérables continuent de subir les conséquences les plus graves du conflit ».
« À l’heure où les hostilités entre Israël et l’Iran s’intensifient, il est impératif de prendre toutes les mesures possibles pour ouvrir des espaces de dialogue », a fait valoir la Conseillère.
Sahel : des femmes déplacées préparent de la nourriture dans un camp informel à Bagoundié, au Mali.
Les Peuls ciblés au Sahel
Sur le continent africain, les tensions croissantes entre la coalition au pouvoir du président Salvar Kiir et son premier vice-président Riek Machar, à la suite de violents affrontements entre les Forces de défense du peuple du Sud-Soudan et la milice d’opposition connue sous le nom d’Armée blanche, menacent de plonger ce pays d’Afrique de l’Est dans un nouveau cycle de guerre civile. Des centaines de civils ont été tués, notamment lors d’attaques à caractère ethnique.
« Le fait de qualifier les membres de l’ethnie Nuer d’« ennemis » est dangereux et peut inciter à la violence contre ce groupe », a regretté Mme Gamba.
Dans la région du Sahel, les allégations de graves violations des droits de l’homme qui auraient été commises par les forces nationales du Burkina Faso, du Niger et du Mali restent extrêmement préoccupantes.
« Des rapports faisant état de meurtres de membres de l’ethnie Fulani par l’armée du Burkina Faso et les milices alliées près de la ville de Solenzo, dans l’ouest du pays, en mars 2025, sont emblématiques des graves inquiétudes qui règnent dans la région du Sahel », a affirmé la responsable de l’ONU, relevant que la situation dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest « exige une attention et une action urgentes ».
Discours de haine dans l’Est de la RDC
En République démocratique du Congo, la situation reste « précaire », avec des affrontements intercommunautaires persistants dans tout le pays, des attaques de civils par des groupes armés, en particulier dans l’est du pays, où, ces derniers mois, l’escalade des combats entre les forces armées congolaises et le groupe armé M23 a entraîné de nombreuses souffrances pour les civils.
Selon la Conseillère spéciale par intérim pour la prévention du génocide, « les violences sont également perpétrées selon des critères ethniques ».
« Au milieu des combats en cours, les discours de haine et de discrimination se sont multipliés », a fait observer Mme Gamba.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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