À l’aube, dimanche, des militaires ont attaqué la résidence du président Patrice Talon à Cotonou, avant d’apparaître à la télévision nationale pour annoncer la destitution du chef de l’État.
Dans la soirée, M. Talon est lui-même apparu à l’écran depuis le palais présidentiel pour reprendre la main. « Je voudrais vous assurer que la situation est totalement sous contrôle. […] La sécurité et l’ordre public seront maintenus partout sur le territoire national », a-t-il affirmé. Le chef de l’État a salué ceux « qui sont restés républicains et loyaux à la patrie », assurant que les « dernières poches de résistance des mutins » avaient été « nettoyées ».
L’intervention de la CEDEAO et du Nigéria
Selon la presse, l’échec du coup d’État doit beaucoup à la réaction rapide des partenaires régionaux. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rapidement déployé des soldats pour soutenir les autorités béninoises. Le Nigeria voisin, puissance militaire du golfe de Guinée, a quant à lui mené des frappes aériennes contre les putschistes à Cotonou, la capitale économique béninoise, et déployé des troupes au sol à la demande du pays.
Depuis Dakar, le représentant spécial du Secrétaire général pour la région, Leonardo Santos Simão, a lui aussi dénoncé « avec la plus grande fermeté » une tentative de prise de pouvoir par la force qu’il juge « une grave menace pour le pays ».
Crispation régionale
La tentative de renversement au Bénin survient dans un contexte régional déjà sous tension, marqué par la multiplication des coups de force. Dix jours plus tôt, la Guinée-Bissau sombrait dans une confrontation entre factions militaires ; moins de deux mois auparavant, Madagascar connaissait un nouvel épisode de déstabilisation. Ces événements s’ajoutent aux coups d’État qui, ces dernières années, ont secoué plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest — du Mali à la Guinée, en passant par le Burkina Faso et le Niger. Parallèlement, l’ONU alerte depuis des mois sur l’extension de la menace terroriste dans la région, y compris dans les États côtiers jusqu’ici relativement épargnés.
Dans ce paysage mouvant, le Bénin apparaissait jusqu’alors comme un îlot de stabilité – un statut que le pays doit désormais défendre. « Le plein respect de l’État de droit et de la Constitution » reste, selon les mots d’António Guterres, la seule digue face aux ruptures brutales de l’ordre institutionnel.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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