C’est le cas de Khang, une petite fille de sept ans, venue des terres verdâtres de Cao Bang, au Vietnam, qui a confié aux équipes d’UNICEF, avec une voix brisée par le chagrin, qu’elle avait dû fuir sa maison, car l’eau lui montait aux genoux, comme un monstre silencieux engloutissant un quotidien rythmé par les effets des catastrophes climatiques.
« Quand je suis rentrée chez moi, j’étais triste. Mon école me manquait. » Ces échos lointains de la tristesse témoignent du quotidien des enfants dont l’avenir est parfois noyé sous les vagues des effets du changement climatique.
A l’image de cette fille vietnamienne, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) note que dans toute l’Asie du Sud-Est, « les catastrophes climatiques sans précédent » frappent sans cesse les mêmes communautés. Elles laissent aux familles moins de temps pour se remettre entre chaque coup dur et privent les enfants des services dont ils ont besoin.
De fortes pluies ont emporté des villages et isolé des régions reculées à Aceh, en Indonésie.
Vivre sous l’eau
Comme la famille de Khang, la vie de cette mère de 39 ans, originaire de Tuyen Quang, au Vietnam, semble également conditionnée par les effets du changement climatique. En effet, Vuong Thi Muong porte sur ses épaules le poids d’une souffrance invisible, celle d’une mère qui lutte, jour après jour, pour préserver la vie de ses enfants diagnostiqués de malnutrition aiguë sévère et modérée.
« Les eaux de crue ont envahi notre maison, m’enserrant comme un piège cruel pendant trois jours, » confia-t-elle aux équipes de l’UNICEF. Isolée du monde, sans rien d’autre que l’angoisse pour compagne, elle tenta de poursuivre l’allaitement, mais son propre corps, affaibli par la faim, refusait de la nourrir elle-même, encore moins ses enfants.
Vuong Thi Muong a « dû nourrir son bébé avec du porridge instantané, sans viande ni légumes, juste du porridge nature », a relaté lors d’un point de presse à Genève, Ricardo Pires, porte-parole adjoint de l’UNICEF.
Les habitants du barangay Reserva ont été évacués quelques heures avant que le typhon Fung-wong ne touche terre dans la province d’Aurora, aux Philippines.
Les enfants sont en première ligne face à la crise climatique
Selon l’agence onusienne, l’Asie de l’Est et le Pacifique sont l’une des régions les plus exposées aux catastrophes naturelles au monde. Et les enfants sont en première ligne face à la crise climatique et subissent directement les conséquences de la fréquence, de l’intensité et de l’imprévisibilité accrues des phénomènes météorologiques extrêmes.
Comme les enfants du Vietnam, ceux d’Indonésie, de la Thaïlande, des Philippines et la Malaisie sont aussi confrontés aux effets dévastateurs des typhons, des inondations et des tempêtes au cours des derniers mois et des dernières semaines.
Ces enfants se réveillent dans des abris d’évacuation. Ils sont contraints de boire de l’eau insalubre. Ils voient leurs parents lutter pour reconstruire leurs maisons et rétablir leurs moyens de subsistance, qui ont été détruits non pas une seule fois, mais à plusieurs reprises. Et ils manquent l’école non pas pendant quelques jours, mais pendant des semaines.
La scolarité de 4,1 millions d’enfants bouleversée
Plus de 4,1 millions d’enfants de la région ont vu leur scolarité perturbée depuis fin novembre, en raison de catastrophes climatiques dévastatrices :
– Au Vietnam, 3 millions d’élèves ont vu leur scolarité perturbée par les récents typhons, inondations et tempêtes.
– Aux Philippines, 919.000 enfants ont été touchés par les inondations et les vents violents le mois dernier et n’ont pas pu aller à l’école.
– En Indonésie, plus de 180.000 élèves sont actuellement privés de cours, et plus de 2.000 établissements scolaires ont été touchés par les récentes inondations.
– En Thaïlande, plus de 90.000 élèves ne peuvent pas aller en classe en raison des inondations.
– En Malaisie, plus de 5.000 écoliers ont vu leur scolarité perturbée depuis le début de la saison de la mousson.
À l’échelle mondiale, au moins 242 millions d’élèves dans 85 pays ont vu leur scolarité perturbée par des phénomènes climatiques extrêmes, selon des données de l’UNICEF de 2024.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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