Les dernières livraisons de nourriture ont été effectuées par l’agence dans la matinée auprès des cuisines populaires, dernières structures encore en mesure de fournir une aide alimentaire fiable dans un territoire à bout de souffle.
Selon l’agence onusienne, ces cuisines, qui ne couvrent que la moitié des deux millions d’habitants de Gaza et seulement un quart de leurs besoins caloriques journaliers, seront à leur tour totalement démunies dans les prochains jours.
« Pendant des semaines, ces cuisines ont été la seule source d’aide alimentaire continue pour la population de Gaza », souligne le PAM dans un communiqué de presse. Mais faute de renouvellement des stocks, l’organisme onusien est contraint de suspendre son soutien.
Un siège total sans précédent
Cela fait plus de 50 jours qu’aucune aide n’est entrée à Gaza, en raison de la fermeture prolongée par l’armée israélienne des principaux points de passage vers l’enclave. Selon l’agence, il s’agit du plus long blocage des voies d’accès jamais enregistré dans la bande, une situation dont les conséquences sont dramatiques pour la population.
Le PAM déplore également la fermeture des 25 boulangeries soutenues par l’agence, privées depuis fin mars de farine de blé et de combustible. Le manque criant d’eau potable et de moyens pour cuisiner pousse désormais les habitants à chercher des matériaux à brûler, tels que du bois, voire même du plastique, pour préparer leurs maigres repas.
116.000 tonnes d’aide en attente
Alors que les prix des denrées alimentaires ont explosé – jusqu’à 1 400 % depuis l’effondrement du cessez-le-feu, le mois dernier – la rareté des produits de base présente des risques nutritionnels graves pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.
Or, le PAM indique que plus de 116.000 tonnes d’aide alimentaire sont actuellement bloquées aux frontières, prêtes à être livrées. « Sans une action urgente pour ouvrir les frontières à l’aide humanitaire et aux échanges commerciaux, l’assistance du PAM ne pourra pas reprendre », prévient l’agence, qui appelle à un accès immédiat et sans entrave à Gaza.
Déplacements massifs
Cette alerte du PAM intervient alors que l’ONU estime à un demi-million le nombre de personnes déplacées de force depuis la reprise des raids israélien à Gaza, le 18 mars. Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), les multiples ordres d’évacuation israéliens ont contraint les habitants à se replier sur une portion de territoire ne représentant plus qu’un tiers de la bande de Gaza.
« L’espace restant est fragmenté, dangereux et à peine habitable. Les refuges surpeuplés sont dans un état lamentable, les prestataires de services peinent à fonctionner et les dernières ressources s’épuisent », a rapporté l’agence sur le réseau social X.
Ciblage des civils et blocage de l’aide
L’agence des Nations Unies pour le respect des droits humains s’inquiète également de la dégradation rapide de la situation humanitaire et de l’intensification des attaques israéliennes contre les infrastructures civiles.
Entre le 18 mars et le 22 avril, près de 230 frappes contre des bâtiments résidentiels et plus de 90 attaques contre des tentes de personnes déplacées ont été recensées. « La plupart ont fait des victimes, y compris de nombreux enfants et femmes », affirme l’agence dans son dernier rapport.
Les frappes viseraient également des infrastructures essentielles à la survie des populations, en violation des principes fondamentaux du droit international humanitaire. « Le nombre extrêmement élevé de victimes civiles en 18 mois ne semble pas avoir incité les Israéliens à modifier leurs pratiques et politiques de ciblage, ce qui témoigne à tout le moins d’un mépris total pour la vie des civils à Gaza », déplore le bureau des droits humains.
Violences meurtrières en Cisjordanie
La situation reste également tendue en Cisjordanie, où les forces de sécurité israéliennes ont continué à commettre des homicides illégaux et à mener des opérations à grande échelle dans le nord du territoire.
Trois Palestiniens, dont deux enfants, ont été tués par les forces israéliennes au cours de la dernière semaine, alors qu’ils jetaient des pierres. Depuis le 7 octobre 2023, 192 enfants ont été tués en Cisjordanie, selon l’ONU.
Parallèlement, les violences de colons se poursuivent, causant morts, blessés et destructions de biens dans plusieurs localités palestiniennes. « La force létale ne peut être utilisée que si elle est strictement inévitable pour protéger la vie », proteste le bureau des droits humains, exhortant Israël à respecter le droit international.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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