Lors d’une conférence de presse marquant la fin de sa visite de trois jours dans le pays sud-américain, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a encouragé les autorités vénézuéliennes « à prendre des mesures significatives dans la réforme des secteurs de la justice et de la sécurité ».

Il les a également exhortées « à prendre l’initiative d’instaurer la confiance entre les victimes et les organisations de la société civile, à les écouter, à les inclure de manière significative dans le dialogue et à répondre à leur sort, en particulier les victimes ».

« Après ma rencontre avec le Président Maduro, il a exprimé publiquement sa volonté de travailler pour améliorer le système judiciaire. Il s’agit d’un domaine clé pour la réforme et j’offre le soutien et l’expérience de mon Bureau pour le mener à bien », a signalé M. Turk.

Dans le même temps, il a ajouté que, sur la base de leurs conversations, il a perçu « qu’il existe une reconnaissance générale dans tout l’éventail politique et social de la nécessité d’une réforme ».

Demande de libération immédiate des personnes détenues arbitrairement

Au cours de son séjour, le Haut-Commissaire a eu l’occasion de s’entretenir avec des personnes détenues arbitrairement et torturées, ainsi qu’avec des proches de personnes tuées lors d’opérations de sécurité et de manifestations. Il a ensuite appelé le Président Maduro et ses ministres à libérer immédiatement les personnes détenues arbitrairement.

Il a également soulevé d’autres questions telles que « l’utilisation extensive et prolongée de la détention provisoire et la nécessité (d’entreprendre) des réformes concernant les personnes privées de liberté ». Il a obtenu l’engagement que les allégations de torture seraient traitées de manière décisive, que les autorités mèneraient des enquêtes et que les responsables seraient traduits en justice.

M. Turk a également encouragé les autorités à prendre des mesures fermes pour mettre fin à la torture. Il les a exhortées à ratifier le Protocole facultatif à la Convention contre la torture, la Convention contre les disparitions forcées, et l’Accord régional d’Amérique latine et des Caraïbes sur l’environnement, l’Accord d’Escazú.

La société civile a informé le Haut-Commissaire de la situation dans les prisons et du manque de nourriture, de médicaments adéquats et d’accès à des soins de santé adéquats. M. Turk a affirmé qu’il était convaincu que, suite à ses conversations avec les autorités, son équipe se verrait bientôt accorder « un accès illimité à tous les centres de détention du pays ».

Le chef des droits humains a aussi salué l’engagement des autorités à abroger l’article 565 du Code organique de justice militaire, qui criminalise les relations entre personnes de même sexe.

L’impact des sanctions sur les plus vulnérables

Au cours des rencontres qu’il a eues avec la société civile, des syndicalistes et des retraités, il a été informé des problèmes économiques auxquels le Venezuela est confronté, notamment ceux liés « au salaire minimum et aux retraites, ainsi que leur impact sur la vie quotidienne des individus, en restreignant la jouissance des droits de la population à l’alimentation, à l’eau, aux soins de santé, à l’éducation et à d’autres droits économiques et sociaux ».

Il  est évident que les sanctions sectorielles imposées depuis août 2017 ont exacerbé la crise économique et entravé la jouissance des droits de l’homme

Au cours de ses rencontres avec des travailleurs humanitaires et des agences onusiennes, il a été informé de l’impact causé par les sanctions sectorielles sur les couches les plus vulnérables de la population et des obstacles qu’elles créent pour le redressement et le développement du pays, surtout après la pandémie de Covid-19.

« Les personnes que j’ai rencontrées ont décrit leur lutte pour obtenir des produits de base et essentiels pour maintenir leurs moyens de subsistance, l’incapacité de trouver des médicaments dont leurs proches ont désespérément besoin, et le choc mental, l’anxiété et la dépression dans lesquels elles tombent lorsqu’elles doivent s’endetter à nouveau pour survivre », a-t-il expliqué.

« Bien que les origines de la crise économique au Venezuela soient antérieures à l’imposition de sanctions économiques…il  est évident que les sanctions sectorielles imposées depuis août 2017 ont exacerbé la crise économique et entravé la jouissance des droits de l’homme », a souligné M. Turk.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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