Compte tenu des risques persistants auxquels est confrontée la centrale de Zaporijjia pendant le conflit armé en Ukraine, il a dit qu’il restait déterminé à poursuivre ses efforts diplomatiques pour protéger la centrale comptant six réacteurs et aider à prévenir un accident nucléaire qui pourrait avoir de graves conséquences pour les personnes et l’environnement en Ukraine et ailleurs, selon un communiqué de presse de l’AIEA.

Le Directeur général de l’AIEA Rafael Mariano Grossi rencontre le Président ukrainien Volodymyr Zelenskyy à Zaporijjia, en Ukraine, le 27 mars 2023.

Rencontre avec le Président ukrainien

Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a discuté de la question lorsqu’il a rencontré lundi le Président ukrainien Volodymyr Zelensky dans la ville de Zaporijjia et a indiqué qu’il pourrait bientôt se rendre à nouveau en Russie pour de nouvelles discussions. 

M. Grossi a souligné qu’il avait travaillé avec les deux pays ces derniers mois sur des propositions visant à assurer la sûreté et la sécurité nucléaires à la centrale. Il a déclaré que le plan pour atteindre cet objectif vital avait évolué d’une proposition initiale d’établir une zone autour de l’usine pour se concentrer désormais davantage sur ce qu’il fallait éviter pour assurer sa protection, plutôt que sur les aspects territoriaux. 

« C’est un travail en cours. Il est très, très important que nous nous mettions d’accord sur le principe fondamental selon lequel une centrale nucléaire ne doit en aucun cas être attaquée, et elle ne doit pas non plus être utilisée pour en attaquer d’autres », a-t-il déclaré. « Un accident nucléaire aux conséquences radiologiques n’épargnera personne ». 

C’était la deuxième fois que le chef de l’AIEA a traversé la ligne de front pour se rendre à la centrale nucléaire de Zaporijjia et la première fois depuis qu’il a établi une présence permanente d’experts de l’AIEA sur le site de la centrale dans le sud de l’Ukraine le 1er septembre de l’année dernière. 

Le Directeur général de l’AIEA Rafael Mariano Grossi.

Dégâts subis par la centrale

M. Grossi a déclaré que la visite de mercredi lui avait permis de constater par lui-même les dégâts subis par la centrale depuis sa dernière visite, notamment lors des bombardements de novembre. La centrale nucléaire a également connu des coupures de courant répétées, l’obligeant à s’appuyer temporairement sur des générateurs diesel de secours pour le refroidissement du réacteur et d’autres fonctions de sûreté et de sécurité nucléaires. 

A la centrale de Zaporijjia, M. Grossi a discuté avec la direction de la situation difficile du nombre réduit de personnel restant à la centrale et d’autres questions. 

« La visite était essentielle pour moi afin de faire ma propre évaluation de la gravité de la situation », a-t-il déclaré, faisant également référence aux signes clairs d’une présence militaire accrue dans la région. « Il est évident que l’activité militaire augmente dans toute cette région. On parle ouvertement d’offensives et de contre-offensives. Cette région est peut-être confrontée à une phase plus dangereuse en termes de conflit en cours ». 

Equipe d’experts

La visite du chef de l’AIEA visait également à garantir le maintien et l’amélioration de la rotation régulière des experts de l’AIEA vers et depuis le site, à la suite des circonstances très difficiles auxquelles les experts ont été confrontés lors d’une rotation en février qui a été retardée de près d’un mois. 

Cette fois, M. Grossi était accompagné d’un nouveau groupe d’experts de l’AIEA pour rester dans l’installation pendant les prochaines semaines. Il s’agit de la septième équipe de ce type présente sur le site depuis la création de la Mission de soutien et d’assistance de l’AIEA à Zaporijjia (ISAMZ) il y a sept mois. 

« Nous avons pu faire tourner les équipes. Il y a maintenant une nouvelle équipe qui va continuer son travail. C’était pour moi très, très important », a déclaré M. Grossi. 

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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