Selon Lima, « toute sortie de la crise actuelle passe par l’instauration d’un large dialogue, guidé par la recherche d’accords et le respect de l’État de droit ».

« Le gouvernement a la volonté la plus sincère et la plus ferme de renforcer les liens avec les populations touchées et de reconstruire des espaces d’interaction et de confiance », a déclaré devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, José Andrés Tello Alfaro, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, en présentant le rapport de son pays devant le groupe de travail de l’examen périodique universel.

Pour le Garde des sceaux, il faut penser à assurer la vie et l’intégrité des citoyens lors d’une protestation légitime, sans recourir à la violence. « Nous exhortons les citoyens en général à ne pas exposer les personnes les plus vulnérables » a dit le ministre.

Journée nationale de protestation ce mercredi 

Cet appel au calme et au dialogue intervient alors que le pays vit, ce mercredi, une nouvelle journée nationale de protestation contre la Présidente Dina Boluarte, au lendemain de violents affrontements à Lima.

Selon les rapports des médias, au moins une quarantaine de personnes sont décédées depuis le début de la crise le 7 décembre dernier. « Nous avons déjà une liste préliminaire approuvée de 29 décès », a toutefois précisé le ministre péruvien de la Justice.

A Genève, il a affiché la volonté de son pays à « garantir le droit à la vérité ». « Le pouvoir exécutif offre toutes les facilités au ministère public pour mener à bien les enquêtes qu’il a entamées et celles qui pourraient être nécessaires pour identifier et, le cas échéant, poursuivre et punir, de manière rapide, les responsables des atteintes aux droits de l’homme, à la vie, à l’intégrité et aux biens publics et privés, suite aux manifestations et aux actes de violence susmentionnés », a fait valoir José Andrés Tello Alfaro.

Si le pouvoir regrette profondément la perte de vies humaines et les actes de violence, Lima a indiqué que des manifestations ne peuvent être confondues « avec des actions criminelles et une violence aveugle qui transgressent la coexistence sociale ». « L’État péruvien rejette toute forme de violence en raison de ses graves répercussions sur le droit à la vie et à l’intégrité de nombreuses personnes et des membres des forces de l’ordre », a-t-il fait remarquer.

Une transition politique sur la base du dialogue

La fronde populaire a commencé début décembre, lorsque le Président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’État en voulant dissoudre le Parlement, a été destitué. Mais pour Lima, « l’État péruvien cherche à garantir les droits de 31 millions de personnes, y compris le droit de manifester d’une partie importante de la population, qui doit agir pacifiquement, conformément aux normes internationales ».

Plus largement, le ministre indique partager la lecture de la situation critique faite par les manifestants, notamment des revendications « légitimes qui s’inscrivent dans une dette historique avec des régions et des secteurs de la population marginalisés ». « Nous notons qu’une partie de la base des protestations est une réponse aux demandes de réformes politiques et électorales, telles que l’avancement de nouvelles élections générales », a-t-il insisté.

A l’initiative du gouvernement, et avec l’approbation du premier vote du Parlement, les élections pourront être organisées en avril 2024. « Un second vote reste à effectuer lors de la prochaine législature ordinaire afin de satisfaire à l’exigence légale nécessaire », a conclu le ministre de la Justice, relevant l’engagement des autorités « de mener à bien une transition politique avec tous les acteurs légitimes sur la base du dialogue ».

Lors des débats, certaines délégations se sont préoccupées de « l’usage disproportionné de la force lors de manifestations et de conflits sociaux au Pérou ».

Le rapport de l’examen sera préparé par les membres de la troïka (Luxembourg, Mexique et Sénégal) et sera étudié pour adoption le vendredi 27 janvier prochain.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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