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“L’histoire sociale de l’instruction des filles au Maroc: Période précoloniale 1860-1912” est l’intitulé d’un nouvel ouvrage de la sociologue Aïcha Belarbi, consacré à la question de l’accès à l’enseignement au Maroc précolonial selon une approche socio-historique.


Ce livre de 309 pages, présenté mercredi à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), analyse les défis d’ordre social et économique qui entravaient l’apprentissage chez les jeunes filles au cours du 19ème siècle, et la façon dont les institutions éducatives abordaient la dimension du genre.


Professeur émérite de l’Université Mohamed V de Rabat, Mme Belarbi tente par là même d’approcher un dossier placé de nos jours au premier rang des priorités des politiques publiques, à un moment où le Maroc se modernise et obtient, via divers indicateurs, des avancées indéniables en matière de statut des femmes.

D’autant plus que l’éducation des filles est perçu comme un véritable enjeu de développement, de même que l’un des droits fondamentaux de l’Homme.


De l’avis de l’écrivaine, en dépit des réformes et des progrès cumulés dans le secteur éducatif depuis l’indépendance, des dysfonctionnements restent encore vivaces surtout en termes d’inégalité dans l’accès à l’enseignement fondamental, plus particulièrement en milieu rural où subsiste le phénomène de décrochage scolaire.


Il convient, d’après l’auteure, de revisiter l’histoire en vue de cerner bien des facettes du système d’enseignement marocain et les évolutions qu’il a connues depuis la période précoloniale jusqu’à aujourd’hui.


Elle relie la situation actuelle du secteur à la manière de voir l’accès de la femme à l’éducation qui a prévalu depuis la deuxième moitié du 19ème siècle, un cheminement marqué petit à petit par un passage vers un système beaucoup plus ouvert sur l’étranger.


Si le projet de Constitution de 1908 a bien institutionnalisé l’éducation des enfants, il stipule l’obligation de l’enseignement pour les garçons alors que l’entrée des fillettes à l’école était soumise à l’accord préalable des parents, a relevé la chercheuse dans une déclaration à la MAP à l’issue de la cérémonie de signature de son ouvrage.


Pour l’enseignante à l’Université Mohammed V de Rabat, Ouafae Masmoudi, le livre d’Aïcha Belarbi braque les projecteurs sur la question primordiale de l’éducation des femmes pendant une étape charnière de l’histoire du Royaume, alors qu’il faisait face à des pressions exercées par les puissances coloniales.


Mme Belarbi est professeure universitaire et experte auprès des Nations unies et d’organismes nationaux, régionaux et internationaux sur les questions relatives à l’éducation, au genre, au dialogue des cultures et à la migration.


Cette présentation de son livre a été organisée par l’Association Bouregreg en partenariat avec la BNRM en présence d’une pléiade d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs de divers horizons. 


 

Source of original article: Libération (www.libe.ma).
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